Congo-Kinshasa: Les partisans de l'opposition manifestent massivement contre l'agression rwandaise

À Kinshasa, les partis politiques de Martin Fayulu, Moïse Katumbi et Augustin Matata Ponyo, trois candidats à la prochaine présidentielle, ont drainé des dizaines de milliers de partisans samedi 11 mars à Kinshasa pour dénoncer l'agression du pays par le Rwanda accusé de soutenir les rebelles du M23 dans la province du Nord-Kivu.

Les foules sont parties d'un important carrefour de l'est de Kinshasa pour une dizaine de kilomètres à pied sous un soleil ardent. Le défilé a été autorisé par les autorités et encadré par la police.

Au milieu de la cohue, les meneurs des troupes se serrent les coudes. Pour Martin Fayulu, c'est une marche de résistance patriotique : " Nous voulons faire savoir au monde entier que nous sommes attaqués par M. Kagame et son M23. Il a mis son armée pour attaquer le Congo parce qu'il veut à tout prix prendre une portion du Congo. Personne ne peut prendre un seul millimètre de ce pays. Il faut sanctionner M. Kagame, sanctionner tous ceux qui sont avec lui. "

" La riposte n'est pas à la hauteur de l'agression "

Sa chemise blanche mouillée, c'était une première marche pour l'ancien Premier ministre Augustin Matata depuis son passage dans l'opposition. " Nous interpellons aussi le gouvernement parce qu'il faut une bonne gouvernance, il faut un leadership de qualité. Là, il y a déficit de leadership, il y a un déficit de gouvernance. Vous le savez, en 2013, quand j'étais Premier ministre, le gouvernement avait bouté dehors le M23. "

Habillé en treillis, Chérubin Okende, le porte-parole du parti de Katumbi, exprime son soutien à l'armée : " La riposte n'est pas à la hauteur de l'agression. Nous devons donc cesser de nous plaindre, de pleurnicher pour mobiliser le peuple congolais afin de bouter dehors les ennemis de notre République. "

À la pointe du cortège, un groupe de jeunes transportaient une croix et un cercueil couvert d'un drapeau rwandais et d'une effigie du président Tshisekedi. Un décor qui a irrité quelques partisans du camp présidentiel. S'en est suivi des violences. La police est intervenue avec des tirs de gaz lacrymogène.

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