Congo-Brazzaville: Au-delà du pagne

La camisole est dans une certaine mesure le signe extérieur le plus voyant de la célébration par la femme congolaise de la fête du 8 mars. Cette année encore, les commerçants ont accueilli beaucoup d'entre elles venues acheter le tissu portant les motifs de la Journée internationale des droits des femmes. A Brazzaville, nombre d'associations et entreprises ont habillé leurs travailleuses avec ce pagne lumineux.

Au-delà de l'aspect vestimentaire sur lequel les observateurs émettent des avis contradictoires, la célèbre journée commémorative a aussi été marquée par l'animation de nombreux ateliers. Les femmes évoluant dans les médias ont notamment réfléchi à la problématique de leur carrière au sein des organes de la presse audiovisuelle ou écrite. A cette thématique a été adossée la question récurrente des violences liées au genre, notamment dans le monde du travail.

De leur côté, les femmes entrepreneures ont mis du leur à travers l'exposition et la vente d'articles variés montrant leur niveau de créativité. Des espaces ont été ouverts dans les supermarchés et comme elles savent le faire, les mamans garderont leurs échoppes ouvertes le long du mois pour profiter au maximum de cet exceptionnel moment de partage d'expériences. On n'oublie pas la grande rencontre d'Owando, dans le département de la Cuvette, où un accent particulier a été mis sur les dérives de l'outil internet quand il devient un autre moyen de violenter la gent féminine.

Le clou des manifestations relatives à la Journée internationale des droits des femmes sera sans doute cette marche programmée le 27 mars à Brazzaville. En début de matinée, les femmes partiront du centre médico-social de la présidence de la République, situé au Palais du peuple, pour le parc zoologique dans le bois de la patte d'oie qui jouxte le Palais des congrès. Cet exercice leur coûtera deux heures, mais sera primé par deux communications sur l'égalité des sexes et les droits et obligations du citoyen.

Les participantes recevront chacune un exemplaire de la loi de protection de la femme, " la loi Mouebara ". Pour continuer de répéter le slogan qui leur tient à coeur : " Seule la lutte libère ! ".

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