L'Agence italienne du commerce extérieur (ITA), à travers son programme " Lab Innova agribusiness au Sahel " organise, du 6 au 17 mars 2023, une première formation en ligne au profit de chefs d'entreprises dans les secteurs de l'agro-alimentaire du Burkina, du Mali et du Niger.
L'Italie s'attelle à booster les entreprises exportatrices dans la filière agro-alimentaire et l'industrie locale dans les pays sahéliens dont le Burkina Faso. A cet effet, l'Agence italienne du commerce extérieur (ITA) organise, du 6 au 17 mars 2023, dans le cadre du programme dénommé " Lab Innova pour l'Afrique ", une formation en ligne, dédiée à l'agrobusiness, notamment les filières mangue, tomate, ananas.
A l'occasion de cette rencontre regroupant virtuellement des dirigeants d'entreprises championnes dans le domaine de l'agrobusiness, l'ambassadeur d'Italie au Burkina Faso, Andrea Romussi, est revenu sur les objectifs du programme et ses attentes dans un entretien. Pour le diplomate italien, cette première programmation intitulée " Lab Innova agribusiness au Sahel " consiste en un cycle de 6 sessions de formation tenues par des experts italiens incluant les témoignages d'acteurs des chaines des valeurs agricoles. A l'écouter, l'objectif visé est de renforcer les techniques de production et les capacités managériales des entreprises africaines de l'agro-alimentaire, dans le but de leur faciliter aussi bien, l'accès aux marchés européens qu'aux partenariats et échanges commerciaux avec les entreprises italiennes. " Il y a une coopération étroite entre les opérateurs italiens et ceux sahéliens ", a-t-il déclaré. A son avis, cette relation avec le Burkina Faso date d'une cinquantaine d'années avec l'ouverture de l'ambassade. Pour cela, a-t-il laissé entendre, il est important que l'Etat italien accompagne les partenaires burkinabè pour développer les secteurs dans lesquels ils sont déjà positionnés. " L'accès aux marchés européens est une bonne chose mais n'est pas simple. Il y a des acquis normatifs qu'il faut connaitre, il faut savoir aussi comment le marché bouge pour les opérateurs ", a-t-il relevé.
" Des critères de sélection souples "
Il s'est réjoui du bilan déjà à cette étape du projet car, a-t-il souligné, le programme a enregistré la participation de près d'une quarantaine d'entreprises dont une dizaine de burkinabè qui présentent un chiffre d'affaires important. " Elles sont 11 entreprises burkinabè à adhérer, c'est quand même encourageant ", a-t-il indiqué . Il a mentionné que les critères de sélection des entreprises sont souples.
" Il faut être une personne qui a une capacité de production d'une certaine envergure et en mesure d'exporter des produits à hauteur de 1 milliard F CFA. " On peut envisager aussi des réalités plus petites mais, bien structurées ", a-t-il assuré. L'ambassadeur Romussi a, par ailleurs, invité les entrepreneurs burkinabè à développer des capacités afin de pouvoir exporter leurs produits vers l'Europe et faciliter leur accès aux marchés internationaux. Pour cette première programmation de la formation, plusieurs thématiques seront développées entre autres, sur la gestion du marketing international, la durabilité du secteur agro-alimentaire, l'art de la négociation à l'internationale, la gestion de la chaine d'approvisionnement et de la logistique agroalimentaire. M. Romussi a, en outre, annoncé qu'une deuxième programmation, intitulée " Labinnova aviculture au Sahel " se tiendra du 27 mars au 3 avril 2023. Elle prévoit également des sessions de formation dédiées au développement des chaînes de valeur avicole, avec un accent sur la nutrition, la biosécurité, l'abattage et d'autres domaines majeurs. Le cycle de formation sera suivi d'une mission d'étude en Italie, à l'occasion de la foire FierAvicola de Rimini, a-t-il conclu.