La demande du commissaire de police (CP), Anil Kumar Dip, qui sollicite un ordre de la Cour suprême pour annuler la décision d'accorder la liberté provisoire à Bruneau Laurette, sera appelée ce lundi devant la cheffe juge Rehana Mungly-Gulbul. Le choix des conseillers légaux du CP continue à soulever des interrogations. Il a retenu les services de l'ancien Attorney General, Ravi Yerrigadoo, pour le défendre. Le DPP, Me Rashid Ahmine, et la magistrate du tribunal de Moka seront représentés par le State Law Office, probablement la State Attorney, Me Karen Parson.
Dans cette bataille légale, l'activiste Bruneau Laurette devra aussi être présent avec ses hommes de loi, sans doute ceux qui l'ont représenté déjà devant le tribunal de Moka. Pour cette comparution, la présence de la magistrate de la cour de Moka et du DPP devant la cheffe juge pourrait ne pas être nécessaire. Cependant, selon nos renseignements, le DPP pourrait être présent en Cour bien que ce sont des avocats du State Law Office qui le défendront.
Le commissaire de police s'est lui tourné vers l'ancien Attorney General qui sera épaulé par l'avouée du Premier ministre, Me Shamila Sonah-Ori. Depuis le Yerrigadoogate, le 11 septembre 2018, l'ex-Attorney General s'était fait très discret. L'affaire Bet365 l'avait ainsi contraint à démissionner à la demande du Premier ministre, Pravind Jugnauth. Le CP, qui avait mardi initialement demandé à la Cour suprême une extension pour faire appel de la décision du tribunal de Moka de libérer Bruneau Laurette, est revenu le lendemain pour demander un ordre de la Cour annulant ce ruling et renvoyant l'affaire à un tribunal. Outre le fait de contester la décision de la magistrate Jade Ngan. Anil Kumar Dip reproche au DPP d'avoir outrepassé ses pouvoirs constitutionnels et de n'avoir pas agi comme son conseiller légal.
Cependant, lundi, le CP Dip devra passer la première étape pour obtenir une extension de sa demande car les défendeurs dans cette affaire joueront certes la carte de demande logée "outside delay" et le fait qu'il n'a aucune justification valable de ce retard et que sa demande est un abus des procédures de la Cour.