Un homme de soixante-dix ans et trois tueurs à gage qu'il aurait engagés pour tuer chez elles sa belle-fille ainsi que sa petite fille ont été fusillées par les gendarmes. Des aveux ont été recueillis.
Représailles meurtrières à Manakambahiny Ambatondrazaka. Dans la matinée d'hier, quatre individus arrêtés pour le meurtre d'une directrice d'École Primaire Publique (EPP) et de sa fille de sept ans, ont été abattus par les forces de gendarmerie. Parmi ces personnes tuées figurent le beau-père de la directrice d'EPP ayant été charcutée à mort avec sa fille.
Le double crime a été commis dans leur propre foyer à Antanimena dans la nuit de mardi à mercredi. Le double meurtre n'a en revanche pu être découvert que jeudi, à la rentrée des classes. La veille était vaquée en raison de la célébration de la journée internationale des droits des femmes. De ce fait, personne ne se doutait de rien. Lorsque la directrice n'a pas donné signe de vie, ses collaborateurs, rongés par l'inquiétude, se sont précipités à sa résidence où une porte fracturée les y avaient attendu. En l'ouvrant, ils étaient pétrifiés en découvrant les corps maculés de sang des deux malheureuses. Alertés de l'acte odieux qui venait d'être commis, la gendarmerie s'est dépêchée sur les lieux pour diligenter une investigation. Le jour même de la découverte macabre, un motoculteur dérobé par les malfaiteurs a été retrouvé à Andilanomby, une localité située à environ huit kilomètres du chef-lieu de commune de Manakambahiny. L'un des malfaiteurs, s'est fait cueillir alors qu'il le conduisait.
Commandité
Soumis à un interrogatoire serré, le quidam a dénoncé ses comparses. Il a dans la foulée révélé l'identité du prétendu cerveau qui selon leurs dénonciations ne serait autre que le beau-père septuagénaire de la défunte. Il a été alors révélé que le mobile du double crime repose sur un règlement de comptes sur base de litige foncier.
À la lumière des informations recueillies, la directrice et son défunt mari, fils du septuagénaire, avait acheté un terrain à celui-ci et la transaction a été conclue et finalisée. Lorsqu'un décès subit de l'époux est brutalement survenu au mois de novembre de l'année dernière, le beau-père a demandé à ce que le terrain lui soit restitué. Se heurtant à un refus, le vieil homme a usé de nombreux moyens qui se sont avérés infructueux les uns après les autres, c'est alors que l'idée de recruter des tueurs à gage pour faire le sale boulot serait apparue. Dans la matinée d'hier, le trio ainsi que le cerveau présumé ont été entrainés dans un endroit isolé où ils ont été abattus . De source auprès de la gendarmerie nationale, ils auraient tenté de fuir, d'où l'usage d'armes à feu.