Une polémique autour de Kémi Séba et de la chaine publique française La Chaîne Parlementaire (LCP). LCP avait annoncé la diffusion ce 12 mars 2023 d'un long entretien avec le militant politique franco-béninois. Finalement, devant le tollé provoqué sur les réseaux sociaux, l'interview a été déprogrammée.
Cette interview de 28 minutes devait être diffusée dans le cadre des " grands entretiens " proposés sur La Chaîne Parlementaire (LCP) par l'éditorialiste et directeur adjoint de la rédaction du journal Le Figaro, Yves Thréard.
L'annonce de sa diffusion a provoqué en quelques heures une levée de boucliers sur les réseaux sociaux, notamment de la part de politiques ou d'organisations de défense des droits humains comme la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra).
Ces critiques soulignaient que Kémi Séba est accusé d'être un relais de la propagande russe, qu'il a bénéficié du soutien d'Evgueni Prigojine, le chef du groupe paramilitaire Wagner et, que dans le passé, il a été condamné à plusieurs reprises par la justice française pour incitation à la haine raciale.
Kémi Séba " n'est pas un simple militant politique "
Devant ce tollé, rétropédalage de LCP, qui annonce la déprogrammation de l'entretien. La chaîne explique notamment avoir échangé avec le député Thomas Gassilloud, président de la Commission de la défense à l'Assemblée nationale...
Celui-ci a expliqué à l'Agence France Presse " avoir joué son rôle de lanceur d'alerte ", soulignant que Kémi Séba " n'est pas un simple militant politique ", mais qu'il sert " une puissance étrangère qui alimente le sentiment anti-français ".
Le principal intéressé a dénoncé un acte de censure et assuré être en possession de l'enregistrement. De fait, la vidéo de l'entretien tourne depuis hier sur les plateformes.