Une campagne de sensibilisation et de dépistage des maladies du rein a été lancée, le 13 mars, à l'hôpital général Adolphe-Sicé de Pointe-Noire (HGAS), à l'occasion de la Journée mondiale du rein, en présence de Lambert Chakirou, directeur général de cet établissement hospitalier.
La campagne prendra fin le 18 mars et a pour objectif de dépister des maladies rénales mais aussi de détecter les cas d'hypertension et de diabète qui sont des maladies silencieuses. D'où l'intérêt du dépistage systématique, a dit le Dr Audrey Florette Missamou, chef de service néphrologie à l'hôpital général Adolphe-Sicé. " La prise en charge de cette pathologie étant tellement onéreuse, il est donc important de mettre l'accent sur la prévention et la sensibilisation pour ralentir son évolution vers une insuffisance rénale dite "terminale", c'est-à-dire quand les reins ne fonctionnent plus ", a-t-il précisé.
Célébrée sur le thème " La santé rénale pour tous - Se préparer à l'inattendu, soutenir les plus vulnérables ", la 18e journée mondiale du rein est marquée à l'hôpital général Adolphe-Sicé par des programmes de dépistage, de prévention, de développement de nouvelles thérapeutiques, d'aide aux malades et d'encouragement à la recherche. " Nos modes de vie actuels, l'alimentation déséquilibrée, la sédentarité sont des facteurs aggravants et l'augmentation du nombre de patients souffrant de diabète ou d'hypertension artérielle entraîne "mécaniquement" une augmentation des cas d'insuffisance rénale ", a dit Lambert Chakirou.
" En ce qui concerne la prévention artérielle de la maladie rénale chronique, elle passe par le traitement précoce et adapté des deux causes principales de l'insuffisance rénale, à savoir l'hypertension artérielle et le diabète. Le contrôle de la pression artérielle et de la glycémie est indispensable pour éviter une évolution, à long terme, vers la maladie rénale chronique puis l'insuffisance rénale. La prise en charge de tous les facteurs de risque sur lesquels il est possible d'agir est également un moyen de prévention ", a-t-il signifié.
Après l'hôpital général Adolphe-Sicé, le dépistage et la sensibilisation des maladies du rein vont se poursuivre à l'infirmerie de la Base aérienne, dans le premier arrondissement Emery-Patrice Lumumba, au Centre de santé intégré de Siafoumou, dans le cinquième arrondissement Mongo Mpoukou, à la direction départementale de l'Economie forestière et au siège de la préfecture de Pointe-Noire.
La conférence débat sur les maladies du rein va clôturer, le 18 mars, ladite campagne. Signalons qu'à travers le monde, un adulte sur dix, soit près de 850 millions de personnes, souffrent d'une affection rénale et environ 80 % d'entre elles résident dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, notamment en Afrique subsaharienne. Le Congo n'est donc pas épargné.