Rassembler les acteurs de l'immobilier afin de catalyser le financement de l'investissement immobilier. Tel est l'objectif que veulent atteindre des experts réunis autour d'un débat qui avait pour thème principal : "Une nouvelle ère pour l'immobilier et le développement des territoires ?".
C'était à l'occasion " des Babimodays ", un événement incontournable sur l'immobilier qui s'est déroulé du 2 au 3 mars 2023, à Abidjan, selon un communiqué dont Fratmat.info a reçu copie, ce lundi 13 mars 2023. Les participants ont saisi cette lucarne pour apporter leur contribution à cette épineuse problématique du logement en Afrique, un continent en pleine croissance démographique.
Ismaël Cissé, banquier d'affaires, Ceo de Sirius Capital, parmi les intervenants, a démontré que les marchés de capitaux sont de " véritables canaux pour mobiliser des ressources financières à long terme, nécessaires au développement d'actifs immobiliers ". Ainsi donc pour lui, les prêts bancaires, souvent à court terme, ne sont pas adaptés à ce type de projets.
Ismaël Cissé a particulièrement expliqué que les investissements dans l'immobilier ont une forte corrélation avec la croissance économique et que les capitaux sont essentiels pour soutenir cette croissance. D'où l'importance de l'innovation et de la technologie pour le développement des actifs immobiliers, en particulier dans le domaine de la finance.
" Les marchés des capitaux ont très rapidement été une source de financement pour toutes les institutions qui veulent prêter pour l'immobilier. Dès le début, il y a eu des institutions comme Shelter Afrique ou des institutions de refinancement comme la Crrh qui ont permis aux banques et aux institutions dédiées de la région d'obtenir des financements immobiliers et des hypothèques pour différents projets ", a-t-il soutenu.
Il est avéré que les besoins en termes de logement sont encore énormes, malgré les efforts fournis par les acteurs. Le banquier d'affaires estime qu'il y a " tellement de capitaux " sur le marché pour résorber le déficit.
Pour y parvenir, il faut disposer d'un cadre réglementaire qui puisse le permettre. Il appelle alors le régulateur à arrimer sa politique pour permettre au secteur de tirer le plein potentiel des instruments du marché comme la titrisation.