Rabat — Des cinéastes et professionnels du cinéma africains ont appelé, lundi à Rabat, à une meilleure conservation des oeuvres et archives cinématographiques du continent, et ce dans le cadre de la préservation du patrimoine culturel.
Des cinéastes et professionnels du cinéma africains ont appelé, lundi à Rabat, à une meilleure conservation des oeuvres et archives cinématographiques du continent, et ce dans le cadre de la préservation du patrimoine culturel.
Lors d'un atelier de réflexion et de partage d'expériences autour du Réseau panafricain des centres cinématographiques, organisé dans le cadre de la première édition de ROOTS Rabat-Les Journées du Cinéma Panafricain-, les intervenants ont souligné à l'unanimité la nécessité de mettre en place des mécanismes spécifiques et de mener des actions plus larges pour la préservation des archives cinématographiques en Afrique.
Il s'agit notamment de mettre en place un modèle d'exploitation des archives efficace et efficient, d'exiger le dépôt légal des archives, de créer des cinémathèques chargées de conserver, de restaurer et de mettre à disposition du public le patrimoine cinématographique dans tous les pays africains et de récupérer les droits de certaines oeuvres africaines conservées par des institutions étrangères.
Les intervenants se sont également penchés sur la législation relative à l'industrie cinématographique en Afrique, présentant un état des lieux du corpus juridique qui régente cette industrie ainsi que les divers accords et initiatives menées dans plusieurs pays du continent, notamment au Maroc, au Togo, au Mali, au Burkina Faso, au Niger, en Côte d'ivoire et en Guinée.
Ils ont, dans ce sens, appelé à harmoniser les lois et les textes réglementaires entre les pays du continent, à penser un cadre législatif durable qui prend en considération la dynamique africaine et à encourager les partenariats et les accords panafricains.
Par ailleurs, les participants à cet atelier ont soulevé le problème de la formation aux métiers du cinéma en Afrique, appelant à développer des formations professionnelles sur le terrain axées sur la spécialisation des métiers, en vue de renforcer les capacités et connaissances des jeunes lauréats du domaine.
Dans cette veine, ils ont recommandé de mettre en place au niveau des écoles et des instituts de cinéma des Master Classes professionnelles dans les différents métiers du cinéma, de créer des fédérations panafricaines des professionnels du cinéma et de penser à des programmes d'octroi des bourses et d'échanges d'étudiants entre les différents pays africain dans le domaine du cinéma.
Organisée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, à l'initiative de la Fondation Hiba et avec le soutien du ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, dans le cadre de "Rabat Capitale Africaine de la Culture en 2022", la première édition de ROOTS Rabat est un événement de promotion du savoir-faire du continent africain favorisant la création de synergies et la coopération sud-sud qui participent à la pérennisation de l'industrie cinématographique africaine.
Cette rencontre, qui se tient du 12 au 16 mars, vise la mise en réseau des différents acteurs de la chaîne de valeur cinématographique africaine et la construction de partenariats durables avec les partenaires marocains.