Kaolack — Le Programme d'urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers (PUMA) vient de doter la commune de Karang Socé, une localité située sur la frontière sénégalo-gambienne, d'un nouveau Collège d'enseignement moyen (CEM) d'un coût de deux-cent millions de francs CFA, a constaté l'APS.
Cet établissement doté de toutes les commodités requises a été inauguré ce week-end par le ministre du Développement communautaire, de la Solidarité nationale et de l'Equité sociale et territoriale, Samba Ndiobène Kâ, en compagnie du coordonnateur national du PUMA, Moussa Sow.
La cérémonie de réception de cette infrastructure scolaire a été rehaussée de la présence par des représentants d'agences du système des Nations-Unies, partenaires du PUMA, des autorités administratives et politiques sénégalaises et gambiennes.
L'infrastructure est composée de trois blocs de salles de classes, d'une bibliothèque, de deux salles polyvalentes, d'un bloc informatique et d'un logement pour le gardien.
Un important lot de matériel informatique d'un coût de cinq millions de francs CFA a été mis à la disposition du CEM qui, selon le coordonnateur du PUMA, s'inscrit dans le cadre de la volonté des pouvoirs publics, sous l'impulsion du chef de l'Etat, de poser des "actes concrets" pour améliorer la qualité de l'éducation au Sénégal, particulièrement au niveau des zones frontalières.
En décidant de construire ce CEM et de le doter en équipement, le PUMA apporte ainsi sa contribution dans l'amélioration du taux brut de scolarisation et de booster ainsi les performances scolaires des apprenants.
Très satisfait de cette initiative, le principal du CEM, Ousmane Bâ, a indiqué qu'une telle réalisation prouve à suffisance que le PUMA réserve une place de choix à la commune de Karang de Socé et aux zones frontalières.
Adressant ses vifs remerciements au coordonnateur national du PUMA, Moussa Sow, l'élève Mouhamed Abdallah Cissé, qui a parlé au nom de ses camardes, les a invités à "travailler dur", à respecter le règlement intérieur qui régit le fonctionnement de l'école ainsi que le corps enseignant et leurs parents et de respecter les consignes qui leur sont données.
Jusqu'en 2022, le PUMA a touché 74% de ces communes-cibles
De 2017 à 2022, le PUMA a touché 176 communes frontalières sur les 238 ciblées soit 74%, avec la création de plus de 20 000 emplois directs et indirects à travers ses différents domaines d'intervention, 317 infrastructures et équipements sociaux de base réalisés (santé, éducation, hydraulique, jeunesse, électrification...), l'accès des populations transfrontalières aux infrastructures sociales de base s'est ainsi amélioré avec une forte polarisation transfrontalière, selon un document remis à la presse.
Il a contribué aussi à la prise en charge sanitaire des populations des zones frontalières, au maillage de la carte sanitaire nationale, avec plus de 78 742 personnes consultées entre 2019 et mi 2022) dans les infrastructures sanitaires construites et équipées par le PUMA, avec 3543 femmes enceintes suivies et 1426 naissances vivantes enregistrées.
Grâce au PUMA, 176 localités ont été désenclavées par la construction de neuf tronçons pour un linéaire total de 143,16 Km de pistes, de 5 ouvrages de franchissement et la dotation de vedettes et de pirogues motorisées pour les fleuves Sénégal et Casamance et les îles du Saloum, selon les services du PUMA.
Il a permis la création de la Plateforme des Groupements de Femmes des zones frontalières (PG2F) qui regroupe les femmes bénéficiaires de projets de promotion économique du PUMA avec 47 Groupements de femmes membres.
"35% des fréquentations des infrastructures du PUMA dans les zones frontalières proviennent des pays voisins (la tendance de fréquentation des populations transfrontalières aux infrastructures sociales de base s'inverse depuis la création du PUMA)", précise le programme dans un document dont l'APS a obtenu copie.
