Sénégal: Pétrole et gaz - Aminata Mbengue Ndiaye insiste sur la volonté de transparence des pouvoirs publics sénégalais

Saint-Louis — La présidente du Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT), Aminata Mbengue Ndiaye, a insisté, lundi, à Saint-Louis (nord), sur la volonté de transparence des autorités sénégalaises en matière d'exploitation du pétrole et du gaz, une option qui a conduit le Sénégal, selon elle, à s'inspirer de la Norvège, un pays considéré comme un modèle dans ce domaine.

Intervenant par visioconférence à l'ouverture d'un colloque international sur les hydrocarbures, organisé par l'université Gaston-Berger de Saint-Louis, Mme Ndiaye a évoqué les déclarations, sur le sujet, de "certaines personnes qui prédisaient une gestion calamiteuse du pétrole et du gaz" au Sénégal.

Ces personnes dont elle ne précise pas l'identité "avaient oublié qu'il existe des règles internationales qui ont inspiré notre arsenal juridique et encadrent l'exploitation de ces ressources", a-t-elle dit.

Au Sénégal, a rappelé Aminata Mbengue Ndiaye, les recherches pétrolières ont démarré en 1950 avant d'être abandonnées, car la plupart des puits forés étaient à sec.

Elles ont ensuite repris vers les années 1960, l'objectif des pouvoirs publics étant d'assurer la prospection et l'approvisionnement du pays en hydrocarbures.

Mais depuis les dernières découvertes de pétrole et de gaz effectuées au Sénégal entre 2014 et 2016, "ces 'oiseaux de mauvaise augure' ont fait irruption dans ce débat en mettant en avant la malédiction du pétrole" et en évoquant des expériences vécues ailleurs, a-t-elle déploré.

La présidente du HCCT signale que sur les trois types de contrat existant dans ce secteur, le Sénégal a opté pour le contrat de partage des ressources, qui, selon elle, permet à la compagnie de recouvrer dès les premières années son investissement et de partager les profits avec le Sénégal.

Le Sénégal s'est inspiré dans ce domaine de la Norvège, l'un des pays possédant l'indice le plus élevé en matière de développement humain, grâce à sa gestion des hydrocarbures, selon la présidente du Haut Conseil des collectivités territoriales.

Elle a salué l'initiative de ce colloque, qui "contribue à la réflexion pour une gestion optimale" de ce secteur.

L'institution qu'elle dirige ne pouvait rester en dehors de ce débat, a souligné Mme Ndiaye.

"Le HCCT a l'obligation d'élaborer un diagnostic approfondi lorsqu'un sujet à fort impact territorial concernant les hommes et leur organisation se pose pour donner un avis éclairé au chef de l'Etat", a-t-elle dit.

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