Cameroun: Martinez Zogo est-il une victime expiatoire à l'autel des guerres de succession ?

La vacance est elle ouverte au palais présidentiel d'Etoudi à Yaoundé ? Rien n'est moins sûr. Toujours est il que les velléités de succession sont palpables et visibles au sein du sérail ou des clans antagonistes s'affrontent. L'assassinat de l'homme de media Martinez Zogo se présente comme le terrain de cette " guerre de tranchées ".

L'on sait désormais qu'au sommet de l'Etat, règne une guerre larvée entre divers clans pour le contrôle du pouvoir, mais aussi et surtout la gestion de la fortune colossale que regorge le Cameroun. Une bataille qui se livre par dénonciation et contre dénonciations : les scandales de la Républiques. Sur le pupitre de la chambre haute du parlement, la doyenne d'âge l'honorable Koa Mfegue Laurentine est montée au créneau pour décrier ces " scandales de la République " que sont les affaires de construction du stade Olembe, de la gestion des fonds Covid, de la gestion des chapitres 94, 65 et 57 de la loi de finances entre autres.

L'on sait désormais avec le Pr Pascal Messanga Nyamding, ancien membre du comité central du RDPC, parti au pouvoir à Yaoundé et Biyaiste convaincu que " la guerre de succession a commencé " Au cours de l'émission club d'Elites sur Vision4 du Dimanche 12 mars 2023, il a affirmé que l'étape suprême du " coup d'Etat scientifique est atteinte " Non sans pointer du doigt 5 journaux paraissant à Yaoundé qui, dans un " tir groupé " ont accusés le Directeur du cabinet civil à la présidence de la République de vouloir torpiller le dossier de l'assassinat de Martinez Zogo.

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L'on sait désormais que sur le terrain de la bataille, on a deux camps en conflit : celui de la task force et celui de la ligne 94. Pour le Dr Aristide Mono, politologue et chroniqueur au groupe de presse la Nouvelle Expression, cette belligérance tire ses racines dans ce que " Paul Biya ne nous présente pas les garanties de celui qui tient encore le pouvoir " On le voit bien, pour avoir dénoncé la gestion des lignes 94, 65 et 57 de la loi des finances, Martinez Zogo s'est mis à dos des potentats du pouvoir. Aussi et d'ores et déjà, son assassinat revêt des relents politiques autant qu'il soulève des passions et nourrit les batailles dans les différents camps.

Loin de l'épilogue, cette bataille politico-judiciaire vient à peine de commencer pour qu'à qui profite alors ce crime ? L'on apprend du journal Expression Politique que " Paul Biya tient une réunion de crise à Mvomeka'a ". Le chef de l'Etat a tenu un conclave de sécurité restreint dans son village natal. Le MINDEF Beti Assomo a été chargé de suivre personnellement le dossier sur la mort du journaliste.

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