Madagascar: Une campagne avec de vrais débats d'idées

A plus de huit mois du premier tour de l'élection présidentielle, le microcosme politique s'agite ou plutôt il frémit car ceux qui ambitionnent de se présenter se préparent activement.

Les stratégies sont en train de se peaufiner, mais certains ont déjà pris le départ, en se rendant sur le terrain. Et dans ce domaine, ce sont le chef de l'État et le député Siteny qui sont les plus visibles, médiatiquement parlant. Les autres vont mettre en branle leur machine électorale un peu plus tard car ils n'entendent pas se précipiter et épuiser leurs atouts trop vite. L'expérience montre qu'une campagne électorale est un marathon et il faut tenir la distance.

Une campagne avec de vrais débats d'idées

Officiellement, l'ouverture de la campagne électorale devrait commencer après le dépôt de candidature de ceux qui veulent se présenter à la magistrature suprême, mais à chaque élection présidentielle, les prétendants choisissent de faire une précampagne. Ils le font sans travestir leurs intentions. Le chef de l'État est le premier à se lancer. Il dispose des prérogatives de sa fonction et il peut mobiliser les moyens de la puissance publique. Ses tournées sont l'occasion de distiller ses messages en direction des populations qui viennent le voir et qui reçoivent des aides de l'État.

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Ses adversaires potentiels éprouvent souvent des difficultés à s'adresser aux citoyens en raison des interdictions des autorités officielles. Ils essaient tant bien que mal de contourner ces décisions, mais toutes les tracasseries qu'on leur fait ne les empêchent cependant pas de délivrer leurs messages.

C'est ce qui se passe lors des déplacements de certains d'entre eux. Pour le moment, cependant, il ne s'agit que d'un avant-goût de propagande. C'est lors de la vraie campagne que l'on verra vraiment le poids de chaque candidat. On pourra juger de la qualité de leur programme et de la solidité de leurs arguments. La question de l'utilisation de moyens financiers disproportionnés est posée par les membres de la société civile et la nécessité de légiférer pour limiter les fonds utilisés par chacun est d'ores et déjà mise sur le tapis.

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