Le gendarme hors classe Patience Ambinindraza a été tué dans une embuscade, dimanche, à Befasy-Morondava. L'insécurité reprend de plus belle dans cette localité.
Insécurité publique. La gendarmerie a perdu un élément dans une embuscade survenue dimanche, dans la commune rurale de Befasy, à Morondava. Il s'agit du gendarme hors classe Patience Ambinindraza. Sa famille est consternée en apprenant sa mort. Malgré la nouvelle à fendre l'âme, sa femme doit se préparer à l'accouchement qui est déjà très proche.
Ce jour-là, vers 5h du matin, huit dahalo équipés de quatre fusils de chasse ont investi le hameau de Mitsinjo-Mahasoa, au nord de Befasy. Ils ont tiré sur deux habitants pendant leur invasion. L'un a été touché au bras et l'autre au dos. Ils ont pu être évacués immédiatement au centre hospitalier basé au chef-lieu de la commune. Ils ne risquent plus rien.
Les criminels ont volé huit boeufs et enlevé un otage qu'ils ont relâché un peu plus loin. Sitôt informés, douze gendarmes en opération dans la zone ont été envoyés les poursuivre. Ils ont pensé pouvoir les contourner et intercepter, mais le terrain envahi par les herbes hautes les ont ralentis.
Faits horribles
Les dahalo ont piégé les gendarmes dans un guet-apens. Ils les ont arrosés de balles. C'est à ce moment-là que le chef Patience, frappé, s'est trouvé à terre. Des membres de l'équipe l'ont ramené au village, tandis que d'autres ont continué à talonner les meurtriers. Malheureusement, le béret noir de quatre barrettes n'a pas survécu à ses blessures.
La situation ne cesse d'empirer dans le district de Morondava et surtout dans la circonscription de Befasy. En fin de semaine dernière, un villageois a directement contacté notre collègue pour témoigner des faits horribles sur place. " Nous souffrons à 100% avec l'insécurité ici. Le 27 février, vers 19h, deux groupes de dahalo ont assiégé le village. Le premier a tué une personne sans dérober quoi que ce soit, l'autre a rassemblé une vingtaine de zébus. Le 6 mars, à Bekibory, ils ont également assassiné quelqu'un et volé vingt-cinq boeufs. Le 8 mars, ils ont mené une nouvelle attaque. Le lendemain, ils ont encore abattu un autre individu à Andranotojy. Ils sont repartis avec des caprins ", raconte-t-il.