C'est la Société du Port à Gestion Autonome de Toamasina (SPAT) qui a confirmé la nouvelle selon laquelle le Schéma Directeur National du Développement Portuaire (SNDP) sera disponible sous peu.
Selon les projections de l'autorité chargée de la régulation du sous-secteur portuaire à Madagascar, l'Agence Portuaire Maritime et Fluviale (APMF), qui assure le pilotage du projet d'élaboration de ce Schéma Directeur National du Développement Portuaire de Madagascar, le document devrait être disponible dans quelques jours.
À noter que ce document stratégique définit les modifications et les nouvelles constructions à apporter au niveau des installations portuaires du pays. Le SDNP livrera, entre autres, le plan technique de réhabilitation et d'extension des ports avec les coûts et les délais d'exécution des travaux. Il mesurera également les impacts économiques à l'issue de ces travaux. Une fois bouclé, ce document sera présenté au gouvernement. " Les partenaires techniques et financiers ainsi que les bailleurs seraient donc invités durant la présentation officielle de ce document stratégique ", a expliqué pour sa part le Directeur Général de l'APMF, le Capitaine de Vaisseau Jean Edmond Randrianantenaina.
Pour la confection du document, Madagascar a bénéficié de l'assistance d'un cabinet spécialisé. Les études menées dans ce cadre ont porté notamment sur le développement des cinq principaux ports du pays, en l'occurrence Toamasina, Ehoala, Mahajanga, Toliara et Antsiranana. On sait en outre que la recherche des partenaires financiers et le planning de réalisation se feront à la dernière étape du projet qui est la phase de mise en oeuvre. À savoir que la Grande île compte aujourd'hui 17 ports classés en Ports d'Intérêt National (PIN) et Ports d'Intérêt Régional (PIR).
14 000 navires traités par an
Les premiers sont soumis à deux modes de gestion particuliers, à savoir un mode de gestion autonome, d'où l'appellation de Ports à Gestion Autonome (PGA), et un mode de gestion non autonome à concession globale, d'où le terme de Ports à Concession Globale (PCG). Tandis que les seconds sont gérés directement par l'APMF.
Chaque année, les différents plateformes ports du pays enregistrent un trafic de plus de 14 000 navires. Un peu moins de 1000 bateaux sont traités au niveau des ports internationaux comme ceux de Toamasina et Ehoala. Et d'après l'APMF, le secteur portuaire malgache travaille en étroite collaboration avec les différentes parties prenantes, dont l'Organisation Maritime Internationale (OMI), pour pouvoir assurer la sûreté des installations portuaires et la sécurité de navigation maritime. Ce partenariat avec l'OMI a permis dernièrement la transposition des instruments internationaux relatifs à la sûreté maritime en droit malgache.
Du côté du Ministère des Transports et de la Météorologie, on indique que ce Schéma Directeur constitue d'une des pièces maitresses de la politique nationale de transport maritime qui vise à " bénéficier d'un secteur économiquement dynamique, pourvoyeur d'emplois décents, propre, sûr et sécuritaire, et garant d'une économie bleue durable ". L'objectif, a-t-on ajouté, est de rendre effective la vision :
" Transport Maritime, un outil de développement économique de Madagascar ". Une vision rappelée à plusieurs reprises lors des réunions et ateliers consacrés à l'avancement de la présentation aux instances de décision des projets de Politique nationale du transport maritime (PNTM), du Code du Transport Maritime, du SDNP, du Code du Transport Fluviale ainsi que de la proposition de ratification par Madagascar du " Maritime Labour Convention".
Le ministère en charge des Transports qui souligne également que les initiatives menées visent à se doter d'une orientation stratégique à long terme pour le développement durable du transport maritime vis-à-vis des obligations internationales de Madagascar et en conformité avec la Politique Générale de l'État. Ainsi, les documents ont été élaborés " à travers un processus participatif et inclusif de toutes les parties prenantes publiques et privées du secteur ".
" Les objectifs définis par les autorités et les parties prenantes du secteur sont d'intensifier, entre autres, la modernisation de la gouvernance du transport maritime et d'honorer les obligations découlant des conventions maritimes internationales ratifiées par Madagascar en matière de commerce, sécurité, sûreté et protection de l'environnement ", a-t-on aussi fait savoir avant de conclure que Madagascar peut miser sur ses partenaires pour concrétiser ses projets dans le secteur portuaire, à l'instar de la Banque mondiale qui a lancé le Projet d'appui à la connectivité des transports et le Projet connecter Madagascar pour une croissance inclusive.