Le changement climatique menace dangereusement le parc national Ankarafantsika. Les communautés environnantes notamment les établissements scolaires se mobilisent pour contribuer au reverdissement des lieux.
Des superficies de champs sont ensablées à cause des érosions sur la route nationale n°04 notamment dans la commune d'Andranofasika, district d'Ambato-Boeny. C'est dans ce sens qu'a été mis en place le programme " un élève, un arbre " qui accompagne 42 établissements scolaires dans la production des jeunes plants au niveau des pépinières écolières, le reboisement et la restauration des zones dégradées des deux districts de la région Boeny environnant le parc national Ankarafantsika dont Ambato-Boeny et Marovoay. Le programme cible 15 000 élèves des écoles primaires, des collèges et des lycées de Boeny mais sa duplication au niveau des autres établissements scolaires aussi bien publics que privés est déjà en gestation. "
Une bonne partie des rizières dans les fokontany Andranofasika et Andalamahitsy sont ensablées à cause du changement climatique qui entraîne en général des pertes importantes de surfaces rizicoles. L'aire protégée d'Ankarafantsika n'est pas assez résiliente face au changement climatique. C'est pour cela que nous avons pris part à ce programme pour éveiller la sensibilité des élèves sur le reboisement de proximité", selon le proviseur du lycée Andranofasika, Josiane Razafindrasoa.
Sensibiliser
Des formations ont été dispensées aux enseignants en septembre et octobre 2022 avant la mise en oeuvre de ce projet dans les établissements scolaires. Pour l'EPP Andranofasika, les élèves sont déjà conscients de l'importance de ce programme dans leur communauté. Malgré leurs jeunes âges, les élèves se montrent très préoccupés par la sauvegarde de l'environnement. " Nos élèves pourront partager ceux qu'ils ont acquis à l'école à leurs parents et proches. Ils ne se contentent pas de la production des jeunes plants au niveau des pépinières mais s'initient également dans la fabrication de compost. 80% des habitants d'ici vivent de l'agriculture mais la majorité d'entre eux sont habitués aux engrais chimiques et ces élèves les sensibilisent sur les avantages du compost par rapport aux engrais chimiques", argueAngela Razanadrasoa , directeur CEG Andranofasika et encadreur du programme " un élève, un arbre ". A noter que ce programme est mis en oeuvre conjointement par le Fonds des Nations Unies pour l'enfance, le ministère de l'Environnement et du développement durable ainsi que le ministère de l'Education nationale.