L'Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis abrite depuis hier, lundi 13 mars 2023, la 2ème édition du Colloque International "Le Sénégal et les Hydrocarbures : Penser les hydrocarbures pour ne pas les subir". Il réunit des universitaires et acteurs de divers secteurs d'activités qui se pencheront, pendant quatre (4) jours, sur plusieurs thématiques relatives aux enjeux des ressources extractives. L'État est invité à utiliser les revenus des hydrocarbures pour diversifier l'économie. C'est à l'initiative du Laboratoire d'Étude et de Recherche en Droits Humains-Droits des Affaires-Justice-Éthique de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis, en hommage à Feu Pr. Papa Meïssa Dieng.
En partenariat avec Timbuktu Institute - African Center for Peace Studies, le Laboratoire d'Étude et de Recherche en Droits Humains-Droits des Affaires-Justice-Éthique de l'Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, a organisé hier, lundi 13 mars 2023, la deuxième (2ème) édition du Colloque International "Le Sénégal et les hydrocarbures", en hommage au Pr Pape Meïssa Dieng. Une rencontre qui va durer quatre (4) jours au sein de ce temple du savoir qu'est l'Université de Sanar.
Axé sur le thème "Penser les hydrocarbures pour ne pas les subir", ce Colloque se veut un cadre d'échanges et de réflexions qui réunit des enseignants-chercheurs, experts et autres participants, avec pour objectif de se pencher sur diverses thématiques relatives à l'exploitation des hydrocarbures, à la transition énergétique et à la géopolitique. Plusieurs intervenants nationaux et internationaux sont attendus à ce Colloque.
"L'Etat devrait utiliser les ressources tirées des hydrocarbures pour faire vivre d'autres secteurs d'activités tels que l'agriculture, la pêche et l'élevage entre autres. L'agriculture par exemple pourrait se développer avec l'engrais produit à partir du gaz", a fait savoir le Dr Mouhamadou Boye, enseignant-chercheur à l'UFR des Sciences Juridiques et Politiques de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis et membre du Comité d'organisation de ce Colloque. D'après lui, le Sénégal ne devrait pas commettre la même erreur que le Nigéria, qui avait malheureusement négligé le secteur agricole, au profit du pétrole, "au moment où ce pays avait déjà réussi à faire de grands pas dans le domaine de l'agriculture".
Poursuivant toujours dans cette même lancée, l'enseignant-chercheur a soutenu qu'il est hors de question que l'exploitation de ces hydrocarbures empêche la pêche de se développer. "Il serait plus judicieux de procéder à une compensation en faveur des pêcheurs, d'autant plus le pétrole et le gaz se trouvent en haute mer ; c'est une solution envisageable", a-t-il conclu.