Congo-Kinshasa: Remaniement du gouvernement - L'impatience gagne du terrain

Depuis que le chef de l'État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, avait annoncé le réaménagement technique imminent du gouvernement, lors du 78e conseil des ministres tenu en visioconférence en début d'année, rien ne bouge.

Un statu quo est observé au sein de l'exécutif national qui, vraisemblablement, a besoin d'une nouvelle cure pour répondre aux attentes des Congolais. Plus que jamais, ce remaniement s'impose au regard des carrences dans certains postes ministériels depuis la défection des membres du gouvernement issus du regroupement "Ensemble" de Moïse Katumbi. Les ministres du Plan, des Transports ainsi que le vice-ministre de la Santé issus de ce regroupement politique, alors en rupture avec la coalition au pouvoir, ont quitté le gouvernement.

L'annonce de la candidature à la présidence de leur leader avait faussé les données et précipité leur départ. Bien avant leur démission, le ministre de l'Economie, Jean-Marie Kalumba, à qui l'on a reproché notamment la flambée des prix des biens sur le marché à travers le pays, s'était fait destituer par l'Assemblée nationale. Techniquement, il était question de pourvoir aux postes restés vacants et booster l'action gouvernementale avec l'entrée de nouveaux membres et, par ricochet, réorganiser la coalition majoritaire, l'Union sacrée de la nation (USN) qui en avait pris un sérieux coup.

S'exprimant sur les inquiétudes au sujet du retard pris dans la constitution de la nouvelle équipe gouvernementale, le secrétaire général de l'Union pour la démocratie et le progrès social, Augustin Kabuya, a tenu à rassurer les esprits. À l'en croire, il n'y a aucun blocage comme le prétendent certaines langues. "Il n'y a pas de blocage dans les négociations au sein de l'USN pour ce réaménagement", a-t-il indiqué, relativisant par le fait même le débat qui a cours actuellement dans la sphère politique.

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Une chose est sûre, c'est que le principe du remaniement a déjà été acté. Il s'agira d'un remaniement qui tiendra compte des équilibres politiques au sein de la coalition au pouvoir pouvant la conduire jusqu'aux élections de décembre prochain. D'après des indiscrétions, le Premier ministre pourrait rester en fonction. Certains membres vont partir et d'autres vont rester. Les rapports d'évaluation des membres du gouvernement ayant déjà été examinés, il reste au président de la République qui en a tiré ses conclusions d'user de son pouvoir discrétionnaire pour décider. Dossier à suivre.

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