Un navire militaire chargé des recherches a retrouvé 11 nouvelles dépouilles trois jours après le naufrage d'une embarcation de migrants vers Mayotte à Ankazomborona au large d'Ambilobe. Le bilan s'alourdit encore, après les nouveaux corps repêchés hier, puisque le nombre de cadavres récupérés s'élève à 34.
Des femmes et des enfants figurent parmi les naufragés. Dans son communiqué, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), principale organisation intergouvernementale dans le domaine de la migration, est attristée d'apprendre la perte tragique de vies humaines causée par ce naufrage. L'organisation n'a pas manqué de souligner que le nombre de départs clandestins vers Mayotte depuis Madagascar a connu une augmentation ces dernières années. " Depuis 2020, un nombre important de tentatives de migrations vers Mayotte, orchestré par des passeurs, peu scrupuleux depuis les côtes malgaches, a été intercepté par les autorités locales ".
Ainsi, elle a déploré cette nouvelle tragédie parmi les plus meurtrières survenues dans le Nord du pays. Et de préciser leur action pour renforcer les capacités des gouvernements à gérer toutes les situations d'urgence. " L'OIM s'engage à renforcer son assistance pour soutenir les personnes dans ces voyages difficiles et le gouvernement dans la lutte contre la traite des êtres humains ", précise-t-elle dans son communiqué. Les recherches se poursuivent pour tenter de retrouver d'éventuels survivants, plusieurs personnes étant toujours portées disparues. Le bilan pourrait encore s'alourdir.