Le Parlement angolais doit examiner ce vendredi la demande de déploiement d'un contingent militaire dans l'est de la RDC. Ce déploiement a été annoncé il y a quelques jours par le président angolais, João Lourenço, qui est également président en exercice de la conférence internationale sur la région des Grands Lacs et médiateur dans la crise en RDC.
La validation des députés angolais est obligatoire, mais ne devrait pas poser de problèmes. Comment, en RDC, les autorités congolaises voient-elles la mission et le mandat de ce contingent ?
Pour Kinshasa, le contingent angolais ne vient pas se battre dans l'est de la RDC. Ni contre le M23 ni contre tous les autres groupes. Il vient mettre en oeuvre le mécanisme de vérification prévu par le processus de Luanda.
Au ministère congolais des Affaires étrangères, on insiste sur le caractère technique de cette expédition. Il s'agit de se déployer pour préparer le cantonnement du M23 après le cessez-le-feu et le retrait éventuel de ce mouvement des zones qu'il a conquises ces derniers mois.
L'autre axe de la mission est de vérifier les allégations et les accusations d'agression qui empoisonnent les relations entre Kinshasa et Kigali.
Cependant, à ce stade, ni l'effectif ni la durée de cette mission n'ont été encore définis.
Le déploiement de cette force dépendra également des contacts diplomatiques engagés autour du retrait du M23.
La médiation angolaise a déjà saisi les dirigeants de la région pour accélérer le processus dans un contexte de regain de tension autour de la cité de Sake, à environ 30 kilomètres de Goma.