Congo-Kinshasa: Retombées du tête-à-tête entre Tshisekedi et un émissaire de Lourenço - Un contingent angolais prêt à se déployer à Goma

La tension est montée d'un cran sur le terrain où l'on a fait état de nombreuses violations du cessez-le-feu par le M23 soutenu par l'armée rwandaise. Après l'accalmie observée à l'arrivée des 15 membres du Conseil de sécurité, les affrontements ont repris.

Véritable camouflet et, pour la communauté internationale et, Joao Lourenço dans sa double casquette de président de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et médiateur de l'Union africaine (UA) dans la crise entre le Rwanda et la RDC. Il fallait donc agir.

Après consultation avec Kinshasa à l'issue de la rencontre entre le président de la République et l'émissaire du président Lourenço, mardi 7 mars dernier, l'Angola a annoncé, samedi 11 mars, l'envoi d'un contingent de soutien aux opérations de maintien de la paix appartenant aux Forces armées angolaises (FAA), en République démocratique du Congo (RDC).

Selon l'information diffusée sur la page officielle de la Présidence de la République, sur Facebook et relayée par l'agence angolaise de presse (angop), l'objectif principal du contingent est de sécuriser les zones où sont stationnés les membres du M23 et de protéger les membres du Mécanisme de vérification ad hoc chargée de surveiller le respect du cessez-le-feu.

"Dans le cadre des décisions prises par les différents mini-sommets sur le processus de paix et de sécurité en République Démocratique du Congo, conformément à leurs responsabilités de médiateur dans le cadre du processus de Luanda et après consultation des autorités de la République démocratique du Congo, la République d'Angola enverra une unité du contingent de soutien aux opérations de maintien de la paix des forces armées angolaises. Ladite unité a pour objectif premier de sécuriser les zones de cantonnement des éléments du M23 et de protéger les membres du mécanisme ad hoc de vérification", peut-on lire dans ce communiqué de la Présidence angolaise.

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La même note précise que Luanda a pris l'initiative d'informer les dirigeants de la région de cette consultation, dans le cadre de la coordination entre les processus de Luanda et de Nairobi, ainsi que l'ONU, l'Union africaine et la Communauté économique des États de l'Afrique centrale.

Selon cette note, en interne, le Président de la République d'Angola et commandant en chef des Forces armées angolaises demandera l'autorisation à l'Assemblée nationale à cet effet, conformément à l'article 5 de la loi du 15/21 du 10 juin sur l'envoi des contingents militaires angolais et des forces militarisées à l'extérieur du pays.

Le chef de l'État angolais, João Lourenço, désigné par le mini-sommet d'Addis-Abeba pour transmettre les recommandations des Chefs d'Etat de la Communauté de l'Afrique de l'Est au M23, avait entrepris des contacts directs avec les leaders de ce mouvement terroriste. De ces contacts a découlé une rencontre à Luanda avec la délégation du M23 qui a déclaré par la suite un cessez-le-feu et sa volonté d'obtenir un dialogue direct avec le gouvernement congolais.

Cependant, le même jour du cessez-le-feu annoncé, le mouvement terroriste du M23 a repris les hostilités en attaquant plusieurs positions des forces armées de la République démocratique du Congo ( FARDC) à Karuba, sur l'axe Kibirizi- Rwindi ainsi que sur l'axe Pont Mabenga-Rwindi, dans le Nord-Kivu.

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