Burkina Faso: Suivi campagne agricole de saison sèche 2022-2023 - Plus de 627 000 tonnes de céréales attendues dans les Hauts-Bassins

Dans le cadre de la tournée de suivi de la campagne agricole sèche 2022-2023, le ministre de l'Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, Denis Ouédraogo, a visité la plaine rizicole de Bama le samedi 11 mars 2023. Plus de trois mille tonnes de riz y sont attendues.

Lancée le 24 novembre 2022 dans la région du Centre-Ouest, la campagne agricole sèche 2022-2023 bat son plein dans la région des Hauts-Bassins. Dans l'optique de suivre son évolution et encourager les producteurs, le ministre de l'Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, Denis Ouédraogo, s'est rendu dans la plaine rizicole de Bama, le samedi 11 mars 2023. L'objectif de cette visite est de s'assurer du bon déroulement des activités.

Au passage du ministre Ouédraogo ce samedi 11 mars 2023, les cultures de cette plaine rizicole étaient en phase d'entretien. A l'issue de la visite, le ministre s'est dit satisfait de l'évolution des spéculations. Avec une capacité de 1 260 ha, ce sont 575 ha qui ont été aménagés et exploités pendant cette campagne agricole. Ce faible taux d'exploitation est dû à la vétusté du système d'irrigation qui date de 1975, selon Dénis Ouédraogo. " Cette année, un des projets du ministère de l'Agriculture va réhabiliter la plaine. Ce qui va nous permettre d'exploiter la totalité de la superficie aménageable ", a-t-il rassuré.

A l'en croire, une production importante de riz de plus de 60 000 tonnes est attendue dans la province du Houet à la sortie de la campagne agricole sèche 2022-2023. " Avec un revenu moyen de 5,5 tonnes par ha, la plaine Rizicole de Bama va s'en doute contribuer à l'atteinte de ces objectifs ", a affirmé Denis Ouédraogo.

Un système d'irrigation vieil de 48 ans

Les producteurs de la plaine rizicole de Bama ont saisi l'occasion pour exposer leurs difficultés au ministre. Il s'agit entre autres du faible débit de l'eau, de la vétusté du réseau d'irrigation datant de 1975, du non-respect du cahier des charges par certains producteurs, de la difficulté d'accès aux intrants et aux crédits, du manque de matériels agricoles. A ces difficultés, le ministre a rassuré que son département mettra tout en oeuvre pour les résoudre. " Nous allons nous atteler à résoudre certaines difficultés qui dépendent de nous.

Pour ce qui concerne l'accès aux intrants, nous avons un mélangeur d'engrais à Koupèla qui va commencer sa production à la fin de ce mois. Elle permettra de résoudre un tant soit peu l'accès aux intrants ", a indiqué Dénis Ouédraogo. Pour le matériel agricole, le ministère en charge de l'agriculture entend mettre en place une stratégie pour acquérir les motoculteurs et les offrir à des prix compétitifs, aux dires de son premier responsable. Dénis Ouédraogo et sa délégation ont pu constater les réalités du manque d'eau dans une partie de la plaine où les cultures sèches.

Cette partie de la plaine est appelée par les producteurs, " sahel ", du fait du manque criant de l'eau. " C'est le manque d'eau qui a amené les producteurs à cultiver d'autres spéculations, à savoir le maïs, le gombo, la patate... pour rentabiliser ", a-t-il ajouté. Selon le directeur régional en charge de l'agriculture des Hauts-Bassins, Hugues Romain Ouédraogo, les prévisions pour cette campagne agricole de saison sèche pour la région des Hauts-Bassins sont estimées à plus de 627 000 tonnes toutes spéculations confondues dont plus de 3 000 tonnes de riz dans la plaine rizicole de Bama.

A l'écouter, ladite plaine a reçu pour cette campagne agricole sèche, 91 tonnes d'engrais NPK et 72 tonnes de semences de riz pour la production. " Au total, 9 coopératives regroupant 1 385 producteurs dont 85 femmes y travaillent ", a laissé entendre le directeur régional. Selon les estimations, les récoltes sont attendues autour de fin avril-début mai 2023.

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