Le département de la communication et des relations publiques de la Société nationale burkinabè d'électricité (SONABEL) a, dans le cadre de sa campagne de communication sur la période de pointe, organisé une rencontre d'échanges au profit d'Organisations de la société civile (OSC), le mardi 14 mars 2023 à Ouagadougou.
Dans l'optique d'une meilleure gestion de l'énergie électrique en cette période de forte chaleur, le département de la communication et des relations publiques de la Société nationale burkinabè d'électricité (SONABEL) a rencontré des membres d'Organisations de la société civile (OSC), le mardi 14 mars 2023, à Ouagadougou. Pour le Directeur général (DG) de la SONABEL Daniel Sermé, il était important d'échanger avec le personnel et des OSC en vue de trouver des mécanismes pour faire face à la forte demande en énergie électrique.
" Nous sommes à l'orée de la période de pointe, il est temps que nous puissions discuter avec nos partenaires qui nous épaulent dans la transmission d'informations justes envers notre clientèle ", a indiqué le DG de la SONABEL. M. Sermé a précisé qu'il s'agit des organisations neutres qui veillent à l'intérêt des populations. A son avis, les perturbations sont liées à l'état actuel du réseau, car le Burkina Faso manque de redondance. " Nous pensons que la situation va s'améliorer lorsque nous aurons plus d'interconnexions, de grandes unités qui peuvent suppléer en l'absence de la ligne du Ghana ", a-t-il souligné.
Le premier responsable de la nationale d'électricité a, en outre, expliqué que l'électricité a un langage particulier. " ...nous allons prendre toutes les mesures nécessaires " Il ne faudra donc pas confondre perturbation (coupure) et délestage. Daniel Sermé a déclaré que le délestage, c'est quelque chose qui est programmé, fait sciemment alors que les perturbations sont impré-visibles. Il a assuré que les acteurs de la nationale d'électricité vont redoubler de vigilance pour amoindrir les désagréments.
" Nous ne pouvons pas les annuler, mais nous allons prendre toutes les mesures nécessaires pour qu'il n'y ait pas de perturbation ", a-t-il laissé entendre. Selon lui, des dispositions vont être prises, au niveau des équipes de terrain, des exploitants pour réagir en cas de coupure, pour rétablir le système dans de plus brefs délais, afin de minimiser la durée. Daniel Sermé a exhorté les populations à de bonnes pratiques et à une utilisation rationnelle de l'électricité.
Le directeur du transport et des mouvements d'énergie, Aristide Ouédraogo a annoncé que les sources d'énergie disponibles pour alimenter le réseau national interconnecté en période de pointe sont au nombre de quatre. Il s'agit des productions thermiques avec une capacité de 397,6 Mégawatts (MW), hydroélectriques (32 MW), solaires photovoltaïques (64,8 MW) et les importations (220 MW). Il a, en sus, noté que le réseau burkinabè est interconnecté avec ceux de la Côte d'Ivoire et du Ghana. Pour l'année 2023, M. Ouédraogo a renseigné que la SONABEL attend respectivement de ces deux pays 80 MW et 165 MW.
A l'écouter, la pointe prévisionnelle de cette année est de 510 MW. Il a relevé que le déficit de production, la surcharge des ouvrages et la dégradation des paramètres électriques sont des contraintes de l'exploitation du réseau en période de pointe.