Le Tribunal de Grande Instance de Saint-Louis s'est vidé, dans la matinée d'hier, mardi 14 mars 2023, de ses greffiers qui ont largement suivi le mot d'ordre de grève décrété par l'Union Nationale des Travailleurs de la Justice (UNTJ). Plusieurs bureaux sont restés fermés et pas de prestation de services dans nombre d'entre eux où il est affiché "En Grève" sur des bouts de papiers.
Cette grève est "légitime", a rappelé le syndicaliste Tanor Diamé, greffier au niveau de ce Tribunal de Grande Instance de Saint-Louis, par ailleurs Secrétaire général chargé des Relations Extérieures de l'Union Nationale des Travailleurs de la Justice. Il est revenu largement sur leur plateforme revendicative, en énumérant les différents points ayant pour but l'amélioration des conditions de travail des travailleurs de la justice.
"Nous avions déposé un préavis de grève depuis le 7 février 2023. Lequel préavis est arrivé à expiration le 7 mars dernier et à partir de cette date, nous étions légalement fondé, en tant que syndicat légalement constitué, de mener des actes allant dans le sens de revendiquer les points qui ont été dégagés dans la plateforme. Ces derniers portent essentiellement sur la revalorisation de la prime de participation à la judicature ; la pérennisation des virements de cette prime ; la revue du virement du fonds commun des greffes avec les échéances qui tardent toujours à être soldées ; l'octroi d'une indemnité de logement aux travailleurs de la justice et les lenteurs dans la matérialisation des décrets signés depuis 2019", a dénoncé le syndicaliste Tanor Diamé, qui a regretté, par la même occasion, le mutisme du ministre de la Justice face à leurs préoccupations.