Après s'être réunis pour célébrer le 55e anniversaire de l'Indépendance au Port-Louis Waterfront, dimanche, le Parti travailliste (PTr), le Mouvement militant mauricien (MMM) et le Parti mauricien social-démocrate (PMSD) souhaitent se regrouper à nouveau pour marquer la fête du Travail, le 1er-Mai. Le MMM, lors de son bureau politique, lundi, a fait état de ce souhait.
Le leader du parti, Paul Bérenger, a exprimé sa satisfaction de la cérémonie de lever de drapeau. Il a parlé de l'enthousiasme des partisans des trois partis présents sur le front de mer. La question de se retrouver ensemble le 1eᣴ- Mai devait être abordée hier, mais la rencontre fixée entre les trois patrons de ces partis depuis plus d'une semaine n'a pas eu lieu en raison de l'indisponibilité d'un des leaders. Elle aura probablement lieu jeudi.
On s'attend qu'après la rencontre de cette semaine, les réunions entre les trois partis s'accélèrent, car leurs leaders pensent que Pravind Jugnauth a une stratégie électorale en vue. Ils ne souhaitent pas être pris de court, comme cela a été le cas en 2019, quand l'Assemblée nationale avait été dissoute, alors qu'on prévoyait une élection partielle dans la circonscription de Piton-Rivière-du-Rempart (n°7).
Du côté du PTr, la satisfaction est également de mise après l'évènement du 12 mars. Le secrétaire du parti, Ritish Ramful, estime que toutes les conditions sont réunies pour que ces trois partis se réunissent en une opposition soudée. Il s'est aussi félicité de l'enthousiasme montré par les sympathisants des trois groupes. Pourtant, il n'y avait pas d'appel ferme pour qu'ils soient présents à Port-Louis, dimanche.
D'autres travaillistes ont également apprécié la prestation de leur leader lors de son passage sur une radio privée. Selon eux, Navin Ramgoolam a non seulement expliqué son désir de réunir les trois principaux partis de l'opposition mais il a aussi adopté un ton conciliant envers d'autres groupes de l'opposition et des dissidents de son parti. Ils estiment que le leader rouge souhaite que les dissidents reviennent à de meilleurs sentiments. D'ailleurs, il ne semble pas pressé de nommer un comité disciplinaire pour se pencher sur leur cas. "Plus le temps passe, plus l'attitude de certains changera", affirme un autre député travailliste.
Avec la rentrée parlementaire prévue le mardi 28 mars, l'actualité politique reprendra le dessus dans les semaines à venir.