Saly — Des acteurs sociaux ont été outillés sur les méthodes d'élaboration de projets pour bénéficier des fonds de financement climatique, a constaté l'APS.
"Il s'agira ainsi durant cette rencontre de préparer les collectivités locales, les initiateurs de projets locaux ou le secteur privé local à développer ce type de projets, à justifier dans l'élaboration de leurs projets, tous les événements et toutes les requêtes exigées par les bailleurs pour bénéficier de ces financements", a expliqué El Hadji Mbaye Diagne, coordonnateur du groupe finance et mécanisme de marché du Comité national sur les changements climatiques (COMNACC).
Il s'exprimait, mardi, au cours d'un atelier de renforcement de capacités organisé par le ministère de l'Environnement, du Développement durable et de la Transition énergétique.
Le thème de cet atelier est : "Investir dans des solutions nationales durables pour le climat, la nature et les populations".
"Les projets de pays en voie de développement, a-t-il expliqué, rencontrent des difficultés d'accès au finance climatique à cause d'un manque de données scientifiques justifiées et fiables. Il y a aussi l'absence d'expertise locale ".
"Chaque fois que des projets de cette nature doivent être menés, on fait appel à des consultants extérieurs qui viennent les réaliser. Et ils coûtent chers, car les petites ONG, associations n'ont pas les moyens de payer ces consultants" a-t-il relevé.
"On doit donc, a-t-il soutenu, s'assurer dans la préparation de ces projets que tous les faits scientifiques ciblés sont justifiés et correctement documentés. (...)".
M. Diagne a indiqué qu'il y a plusieurs fonds de financement climatique, citant le Fonds vert climat, le Fonds pour l'Environnement mondial, ou encore le Fonds d'adaptation.
Le président de l'Association des maires du Sénégal (AMS), Oumar Bâ, a déclaré que les conséquences des changements climatiques se lisent essentiellement dans les territoires.
D'où, selon lui, "l'importance que les initiatives et projets contre les changements climatiques et le développement durable puissent se construire à partir de ces territoires".
"Nous sommes là pour faire entendre la voix des collectivités territoriales et définir nos propositions et construire des solutions de résilience et de souveraineté alimentaire", a ajouté M. Ba par ailleurs maire de la commune de Ndiob, située dans la région de Fatick.
Des autorités locales, des représentants d'institutions financières et des porteurs de projets ont pris part à cet atelier.