Sénégal: Hôpital d'enfants de Diamniadio - Pari réussi d'une bonne organisation au service de chirurgie pédiatrique

Dakar — La traumatologie infantile est "le quotidien" du service de chirurgie pédiatrique du centre national hospitalier pour enfants de Diamniadio, qui parie sur une bonne organisation et une bonne planification pour une correcte prise en charge de ses nombreux patients, malgré des pannes de matériel devenues fréquentes, a indiqué son chef de service, Docteur Khadim Rassoul Guèye.

"La traumatologie infantile est notre quotidien depuis les traumas minus jusqu'au aux traumatismes graves. Tous ces enfants, on les prend en charge malgré l'absence d'un service de réanimation, mais on essaie toujours de faire le maximum par rapport à la prise en charge", a-t-il indiqué dans un entretien accordé à l'APS. Il explique que ce sont les accidents, surtout les accidents domestiques, qui constituent " le plus souvent (...) la cause principale de ces traumas".

Au-delà des traumatismes, dit-il, le service de chirurgie pédiatrique a un caractère "transversal", ce qui explique qu'il intervient dans divers autres domaines. "La gamme est diverse et variée. On a pour l'essentiel la traumatologie, l'orthopédie pédiatrique. Donc, tous les enfants âgés de 0 à 15 ans qui ont des traumatismes, des fractures, des blessures ou des déformations, nous les traitons ici", a-t-il signalé. Le service prend aussi en charge "une autre pathologie qui est fréquente chez l'enfant, (...) les hernies", lesquelles font, dit-il, l'objet d'une prise en charge intégrale.

Au nombre des prestations offertes par ce service figure également l'urologie pédiatrique. "Le plus souvent les gens pensent que l'urologie, c'est le domaine de l'adulte. L'urologie pédiatrique concerne tout ce qui est pathologie malformative ou tumorale, de même que les infections osto-articulaires chez l'enfant", a-t-il rappelé.

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En dehors des consultations, 80 à 90 interventions chirurgicales sont réalisées en moyenne par mois, compte non tenu de la prise en charge des cas urgents. "Il y a des cas un peu urgents que l'on peut référer au lendemain et les opérer et on parvient à faire (...) 15 à 20 cas [chaque] mois", a-t-il révélé.

"Nous prenons en charge aussi les nouveau-nés qui ont des malformations congénitales, comme le cas des enfants qui naissent avec l'oesophage discontinu, qui sont opérés en urgence et beaucoup d'efforts ont été faits par rapport à la prise en charge, en collaboration avec les autres services, à savoir la pédiatrie et l'anesthésie et la réanimation", a-t-il informé.

Le service de chirurgie pédiatrique, a rappelé le Dr Guèye, " prend en charge les consultations externes avec en moyenne 30 malades, dont les 10 sont des nouveaux malades".

"Ce qui est particulier à Diamniadio, c'est qu'on consulte tous les jours du lundi au vendredi et on prend en premier tous les enfants qui viennent d'arriver en première consultation. On [se garde] de renvoyer les premiers malades sous forme de rendez-vous (...). C'est un avantage pour les malades", a-t-il insisté.

Il a indiqué qu'il y a "presque 800 à 900 consultations à Diamniadio par mois avec 30 à 42 nouveaux cas consultés". Celles-ci se poursuivent aussi durant les après-midis, où l'équipe de garde "prend la relève" avec la gestion des urgences qui continue jusqu'au lendemain. Ce service, dit-il, fonctionne, 24 heures/24.

Mais, tout n'est pas rose dans le service de chirurgie pédiatrique de l'hôpital des enfants de Diamniadio. "Le défi, c'est le matériel parfois qui se gâte. Dès fois, on est dépassé par le nombre [de patients] et limité sur le plan matériel, mais la direction nous aide beaucoup", a-t-il indiqué.

"Le challenge actuellement par rapport à ce domaine de la chirurgie pédiatrique, c'est qu'on aimerait, sur le volet orthopédique, avoir d'autres équipements [afin de] mieux faire pour les malades. Au niveau du bloc opératoire, on aimerait juste aller à la chirurgie de pointe", a déclaré le chef de service.

Le service, qui dispose de quatre chirurgiens pédiatriques, a réussi le pari de l'organisation du travail et de la panification, selon son responsable. "Tout est organisé, tout est planifié, ce qui fait qu'on gagne beaucoup sur les décisions. Tout est hiérarchisé, on l'a cultivé et nous parvenons à gagner ce pari de la mobilisation (...)", a t-il dit.

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