Retrouver les disparus : c'est ce à quoi s'attellent des sauveteurs au Malawi et au Mozambique. Mais les retrouver tous, semble de plus en plus incertain. Les survivants appellent à l'aide.
Les inondations et glissements de terrain, ont tué plus de 225 personnes au Malawi et une vingtaine au Mozambique. La destruction des voies d'accès aux sinistrés, complique les opérations de secours.
Le président du Malawi, Lazarus Chakwera, a appelé à l'aide internationale pour faire face aux ravages du cyclone Freddy, qualifiés de "tragédie nationale".
Le Malawi paie jusqu'ici le plus lourd tribut au passage du cyclone tropical. Plusieurs dizaines de personnes sont encore portées disparues. Le président Chakwera s'est engagé à "intensifier" les recherches. Au moins 88.000 Malawites ont perdu leur toit dans la région de Blantyre.
"Nous avons cherché refuge dans cette école mais nous manquons de sécurité. Nous portons toujours les mêmes vêtements depuis que nous sommes arrivés ici. En ce qui concerne la nourriture, ce n'est pas suffisant. Nous manquons également d'eau potable pour préparer et pour nous laver", a raconté Lines Jackson, survivante du cyclone Freddy au Malawi.
Les destructions sont énormes
C'est un défi d'atteindre les personnes prises au piège avec des ponts détruits et un niveau des eaux élevé, explique le ministre de l'Administration locale malawite, Richard Chimwendo Banda.
"L'état des routes entrave nos efforts pour faire parvenir les aides. En effet, les gens exigent des hélicoptères mais ils doivent savoir que même les hélicoptères nécessitent un certain type d'environnement pour fonctionner. Ce qui se passe maintenant, c'est que même les hélicoptères ne peuvent pas atteindre certaines zones. Mais nous avons essayé d'envoyer des bateaux. Cinq bateaux sont déjà présents dans les zones. L'armée est toujours là. Nous avons un centre de commandement où nous sommes en mesure de voir et de détecter quel type de soutien envoyer aux gens", a-t-il expliqué.
De nombreuses familles sont installées depuis lundi dans des établissements scolaires. Il y a beaucoup d'enfants qui ne peuvent plus retourner à l'école, déplore Madalitso Kambauwa Wirima, ministre de l'Education du Malawi.
"Après avoir constaté l'impact continu du cyclone, nous avons prolongé de deux jours supplémentaires la période pendant laquelle les élèves doivent rester à la maison. Des routes et des ponts ont été endommagés et de plus, certaines écoles sont utilisées pour abriter des sinistrés et parmi eux, des parents d'élèves et des enseignants. Les écoles ne peuvent pas ouvrir dans ces conditions. Cette décision aidera les gens à se rétablir alors que nous évaluons également la situation", a estimé la ministre.
Les humanitaires présents au Malawi redoutent aussi une épidémie de choléra alors que le pays est en manque de vaccins contre cette maladie infectieuse très meurtrière.
Près de 60.000 personnes ont été touchées par le cyclone au Malawi et près de 20.000 ont été déplacées. La plupart d'entre elles sont hébergées en urgence dans des écoles ou des églises.