La protection civile de Beni (Nord-Kivu) a alerté, mercredi 15 mars, sur l'afflux depuis quatre jours de plus de 50 000 déplacés vers cette ville.
Selon le coordonnateur de cette structure, Jean-Paul Kapitula, ces personnes fuient les attaques de leurs villages par des présumés ADF.
" Nous estimons pour le moment avoir déjà plus de 50.000 âmes dans la ville de Beni ", a-t-il rapporté.
Jean-Paul Kapitula a indiqué que la grande vague est arrivée dans la soirée de mardi dernier en provenance de Maboya, Kalunguta, Mabuku, Ngumo, Mataba, Kazebere et d'ailleurs.
Ces déplacés sont hébergés dans des familles d'accueil dans différents quartiers de la ville de Beni.
" Le mardi 14 mars, il y a eu un afflux de déplacés qui s'est déversé sur la ville de Beni en grand nombre. Une partie s'est déversée en ville de Butembo mais c'est la grande partie qui s'est déversée en ville de Beni ", a déclaré le coordonnateur de la protection civile.
Il appelle déjà les acteurs de la protection civile, de la société civile et les chefs des confessions religieuses à s'activer pour l'enregistrement de ces déplacés.
" Nous devons avoir des informations à apporter aux autorités. Il ne faut pas que nous puissions attendre des autorités un message quelconque, non. Dès qu'il y a un problème, c'est nous qui devons venir auprès des autorités avec des informations sûres. Voilà pourquoi on demande à tout le monde, même les églises de nous aider à enregistrer dans leurs parcelles ou chez leurs chrétiens pour que nous puissions mettre la main sur le travail ", a proposé Jan-Paul Kapitula.
Il a par ailleurs annoncé une réunion avec les acteurs humanitaires ce jeudi 16 mars à ce sujet.