Au Nigeria, les élections gouvernorales se déroulent ce samedi 18 mars 2023. La capitale économique Lagos, où le candidat du Labour Party Peter Obi est arrivé en tête durant la présidentielle, est particulièrement convoitée et source de tensions. Le gouverneur sortant, Babajide Sanwo-Olu du parti au pouvoir (APC), s'y représente.
Au Nigeria, trois semaines après les élections générales, le pays élit ses gouverneurs et représentants des assemblées locales, samedi 18 mars 2023. Si le candidat du All Progressives Congress (APC) - la majorité sortante - a remporté la présidentielle, l'opposition espère bien arracher le contrôle de quelques régions clés, notamment la mégalopole de Lagos, qui se prépare à un scrutin particulièrement contesté.
Avec ses 20 millions d'habitants et son PIB qui la classe au rang des dix premières puissances économiques d'Afrique, la mégalopole de Lagos est en effet une pièce maîtresse dans le jeu électoral nigérian. La ville est aussi le fief de Bola Tinubu, qui a été élu président du Nigeria, le 25 février.
Pourtant à l'issue de ce scrutin, c'est Peter Obi, le candidat du Labour Party, qui est arrivé en tête dans la région.
Cette " bataille de Lagos " crée des tensions
Désormais, l'attention est braquée sur Gbadebo Rhodes-Vivour - alias " GRV " - qui se présente au poste de gouverneur de Lagos pour le Labour Party. Cet architecte de 40 ans promet plus de transparence et des financements pour l'éducation ou la santé.
Face à lui, le gouverneur sortant, Babajide Sanwo-Olu, multiplie les déplacements aux quatre coins de la mégapole et met en avant son expérience et, bien sûr, sa proximité avec le président élu.
Sauf que cette " bataille de Lagos " a créé des tensions. Le Labour Party accuse notamment l'APC de " jouer sur la peur " et d'attiser la haine entre la communauté Yoruba - majoritaire dans la région - et la population Igbo.
Les responsables de l'opposition ont appelé leurs électeurs à se montrer vigilants le jour du vote, pour éviter tout débordement.