Saly — Des acteurs sociaux ont été outillés sur l'élaboration de projets, lors d'un atelier de renforcement de capacités organisé par le ministère de l'Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, avec l'objectif de les aider à bénéficier de financements climatiques.
Il va s'agir durant cette rencontre de préparer les collectivités locales, les initiateurs de projets locaux ou le secteur privé local à développer ce type de projets et à justifier dans ce cadre, tous les événements et toutes les requêtes exigées par les bailleurs pour bénéficier de ces financements, selon un document des organisateurs. "Investir dans des solutions nationales durables pour le climat, la nature et les populations" est le thème autour duquel est axée la rencontre.
"Les projets des pays en voie de développement rencontrent des difficultés d'accès à la finance climatique, à cause d'un manque de données scientifiques justifiées et fiables. Il y a aussi l'absence d'expertise locale", a expliqué El Hadji Mbaye Diagne, coordonnateur du groupe finance et mécanisme de marché du Comité national sur les changements climatiques (COMNACC).
"Chaque fois que des projets de cette nature doivent être menés, on fait appel à des consultants extérieurs qui viennent les réaliser. Et ils coûtent chers, car les petites ONG, associations n'ont pas les moyens de payer ces consultants", a-t-il ajouté.
Il estime qu'il est donc nécessaire de "s'assurer dans la préparation de ces projets, que tous les faits scientifiques ciblés sont justifiés et correctement documentés. (...)".
Il a rappelé l'existence de plusieurs fonds de financement climatique, citant le Fonds vert climat, le Fonds pour l'environnement mondial, ou encore le Fonds d'adaptation.
Selon le président de l'Association des maires du Sénégal (AMS), Oumar Bâ, les conséquences des changements climatiques sont essentiellement perceptibles au niveau des territoires. Cela justifie d'autant "l'importance que les initiatives et projets contre les changements climatiques et le développement durable puissent se construire à partir de ces territoires".
"Nous sommes là pour faire entendre la voix des collectivités territoriales et définir nos propositions et construire des solutions de résilience et de souveraineté alimentaire", a ajouté M. Ba, par ailleurs maire de Ndiob, une commune de la région de Fatick.
Des autorités territoriales, des représentants d'institutions financières et des porteurs de projets ont pris part à cet atelier.