Au bout de vingt jours de captivité, trois otages des kidnappeurs ont retrouvé la liberté, à Bevakona-Anjozorobe. Une rançon de soixante-dix millions d'ariary a été versée.
Enfin ! Enlevés par une escouade de ravisseurs surarmés, à Ambohimanarivo-Morarano Chrome, le 24 février, trois villageois ont été relâchés et retrouvés sains et saufs, hier, dans le district d'Anjozorobe. Ils sont un garçon de 14 ans, sa soeur de 24 ans et leur beau-frère de 22 ans.
" Après avoir vécu dans l'inquiétude toute la nuit, les voilà tous les trois. Notons que nous, familles, avons payé une forte rançon de soixante-dix millions d'ariary pour que les dahalo relâchent nos cadets...Je ne peux pas répondre aux messages privés car je suis trop occupée ", peut-on lire dans le post sur Facebook de Diary Fitia Raharimalala, hier.
" Inquiète, comme je l'ai dit, parce que l'argent a été donné aux dahalo hier, [ndlr : mardi], en début de soirée, et pourtant, ils ont expliqué qu'ils ont déjà libéré quelque part les trois otages...Les familles, le fokonolona et les gendarmes ont cherché pendant la nuit, mais en vain. C'est ce matin, vers 8h, qu'on les a vus à l'endroit où a été effectuée la transaction ", enchaîne-t-elle.
Les familles des victimes se sont déplacées jusqu'Anjozorobe pour rencontrer elles-mêmes les kidnappeurs.
Dans une prairie
La gendarmerie affirme qu'elles n'ont vraiment pas été coopératives. Or, les éléments sur le terrain se sont toujours efforcés de faire le nécessaire pour sauver la vie de leurs chers. " Elles n'ont même pas communiqué le montant de la rançon aux forces de défense et de sécurité ", regrettent les gendarmes.
Les renseignements glanés ont permis de savoir que deux individus équipés de fusil d'assaut kalachnikov ont attendu les familles dans une prairie au coeur des montagnes, à Maizinandro-Antevamarina, dans la commune rurale d'Amboasary Nord où ils ont reçu le pactole. Ils ont pu prendre le large dans le noir. Les otages ont été récupérés aux environs du village de Bevakona, de la même commune. Le ratissage engagé se poursuit encore.
Les gendarmes d'Analamanga, de Betsiboka, d'Alaotra-Mangoro et les troupes armées chargées de l'opération Harato se serrent les coudes pour quadriller la zone qui est assez vaste.