Congo-Kinshasa: De Lubumbashi à Kinshasa - Le week-end se conjugue au féminin

En marge de la célébration du 8 mars, la version féminine de l'orchestre R-Liziba, le groupe musical féminin Nkento Bakaji et le duo de conteuses Myra Dunoyer Vahighene et Jovitha Songwa vont occuper la scène, du 17 au 19 mars.

Déjà en séjour à Lubumbashi, les six Kinoises de R-Liziba, conduites par la chanteuse Joceline Nsasi, préparent leur prestation à la " Soirée culturelle Musique au féminin ". Elles livreront un concert ce 17 mars, à partir de 17h30, au Chapiteau du Pullman Grand Karavia basé sur un répertoire " hétéroclite constitué d'un assortiment de chansons d'hier de Kinshasa et du Katanga ", a-t-on appris.

Elles ne manqueront pas d'interpréter à l'occasion quelques-unes de leurs aînées dans la chanson. Lead vocal et essentiellement la voix de l'orchestre constitué par Petit Wendo, Joceline Nsasi sera accompagnée d'un choeur comprenant Sofia Tshimbuka alias Sofia Basse, la bassiste attitrée, et Esther Libana la claviériste. Bobette Ntenga sera à la guitare solo tandis que la batterie et les percussions seront jouées en alternance par Kapi Kapinga et Huguette Kabemba, les deux percussionnistes du groupe.

À Kinshasa, les huit Nketo Bakaji occuperont la scène à deux soirées successives, le 18 et le 19 mars à Bandal. Ces deux concerts en cité et d'entrée libre ont pour but de révéler aux habitants de la commune ces talents féminins. Le manager du groupe, Louis Onema, a évoqué le concept qui soutient la démarche promotionnelle des musiciennes professionnelles.

Savoir ici que les femmes ne tiennent pas seulement le micro, chose commune pour les plus connues de la rumba, mais qu'elles sont tout aussi instrumentistes accomplies et talentueuses. Ainsi, d'entrée gratuite, les shows consécutifs se tiendront à partir de 17h au restaurant Madame F et au Flat hôtel Empreinte. Les deux lieux ont l'avantage de compter parmi les plus réputés et fréquentés de la commune.

Honneur aux femmes prodigieuses d'Afrique

Quant au duo Myra Dunoyer Vahighene et Jovitha Songwa, il prestera sous la Petite Halle de l'Institut français de Kinshasa. Les deux conteuses entendent y présenter " un tout nouveau spectacle mêlant contes et danse, entièrement dédié aux femmes prodigieuses ayant marqué l'histoire de l'Afrique ", apprend-on. Ce spectacle est, en sus de la célébration de la Journée internationale des droits des femmes, un clin d'oeil à la semaine de la Francophonie.

Les deux conteuses promettent d'offrir aux spectateurs la belle opportunité de " croiser Saartjie Bartman, une femme khoïsan réduite en esclavage, exhibée en Europe sous le nom de "Vénus hottentote" ". Et qui plus est, ont la pensée de les emmener à découvrir " la guerrière Yennenga, fondatrice du royaume Moogo, ainsi que la femme mystérieuse transformée en anophèle, moustique vecteur du paludisme ".

Ce n'est pas tout, pour donner un peu plus de piquant à la soirée du 18 mars à la Halle de la Gombe, elles affirment accorder au public " le privilège de rencontrer Mami Wata, l'étonnante sirène présente dans de nombreux mythes et légendes africains ". Cette femme fatale dont il est rapporté que " sa beauté séduit les marins pour mieux anéantir leurs navires... ".

Rappelons au passage que la soirée " Contes de femmes d'Afrique " est concoctée par deux spécialistes de la parole. En effet, soulignons-le ici, Myra Dunoyer Vahighene est l'initiatrice du festival panafricain Y'Afrika et Jovitha Songwa, quant à elle, est l'une des jumelles du célèbre duo Nyota, les sacrées lauréates du Prix RFI Talents du rire 2020.

Outre l'art qui constitue leur trait d'union principal, les dames qui se produiront ce week-end font toutes partie de la jeune génération d'artistes. Dans la vingtaine et pour certaines à peine en début de la trentaine, elles font en sorte d'assurer la relève avec énergie. Et, même dans le cas de Myra et Jovitha, l'on serait bien tenté de dire qu'elles font figure de pionnières avec fierté, portant consciencieusement l'étendard de la culture africaine tout en prônant les valeurs qui font la force du continent.

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