Afrique: Financement de la recherche - " Deltas Africa " octroie plus de 42 milliards FCfa à 14 institutions africaines

15 Mars 2023

Quatorze institutions africaines bénéficient, dans la phase II de " Deltas Africa ", d'un financement de 70 millions de dollars. Soit plus de 42 milliards FCfa. Cette enveloppe permettra de former des scientifiques et de mener des recherches dans les domaines de la santé et du développement socio-économique.

La deuxième phase du programme " Deltas Africa " a été lancée, hier, à Nairobi (capitale du Kenya). C'était en présence de scientifiques, de bailleurs de fonds, de décideurs politiques, de représentants d'institutions universitaires, de chercheurs, entre autres. " Deltas Africa " est un programme qui promeut la formation, le leadership des jeunes scientifiques africains dans les domaines de la recherche, de la santé et du développement socioéconomique. " Deltas Africa a octroyé, dans sa deuxième phase, 70 millions de dollars ; soit 42.808.500.000 FCfa à 14 institutions africaines.

La phase II va durer 4 ans ", a annoncé Dr Alphonsus Neba, Directeur adjoint des programmes à " Science for Africa Foundation " (en français Fondation pour la science en Afrique). La Fondation est une nouvelle institution qui appuie " Deltas Africa ". Elle a été présentée, hier, aux différents partenaires. Les 70 millions de dollars, soit plus de 42,8 milliards de FCfa, sont destinés à 14 institutions universitaires provenant de l'Afrique du Nord, de l'Ouest, de l'Est et du Sud. Quatre institutions francophones en sont bénéficiaires. Il s'agit des universités de Dakar (Sénégal), de Bamako (Mali), d'Abidjan (Côte d'Ivoire) et de Tunis (Tunisie). Ces institutions, regroupées en consortiums, recevront des montants variant entre 4 à 6 millions de dollars pour la recherche et la formation de jeunes scientifiques.

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Face à la presse, Dr Alphonsus Neba a indiqué que " Deltas Africa II " compte poursuivre le travail effectué dans la phase 1. Il s'agit, d'après lui, de créer une masse critique de chercheurs séniors dans des pays qui se chargeront, à leur tour, de former les jeunes scientifiques qui viendront renforcer ce capital. Alphonsus Neba a ajouté qu'en plus de la formation et de la recherche, les montants octroyés aux institutions permettront de renforcer les laboratoires de recherche pour améliorer l'environnement des scientifiques africains. " Le but est de permettre aux chercheurs du continent de produire des données de recherche de qualité et de les mettre à la disposition des autorités sanitaires ", a soutenu M. Neba.

Pour le professeur de parasitologie à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Oumar Gaye, par ailleurs chef de file du Consortium de Marcad-Plus en Afrique de l'Ouest et du Centre, la deuxième phase de " Deltas Africa " est une opportunité pour des chercheurs africains de réaffirmer leur engagement dans la science qui produit des résultats de qualité pour leurs pays. " C'est aussi une occasion de convenir qu'il faut renforcer la formation des jeunes scientifiques afin d'avoir des chercheurs qui seront capables de relever les défis sur le plan de la santé ", a insisté l'enseignant-chercheur à l'Ucad.

Selon lui, les montants mis à la disposition des institutions, dont celles membres de Marcad-Plus, permettront de recruter des étudiants de niveau master, en postdoctorat, entre autres. " À la phase 1 de Deltas Africa, nous nous sommes essentiellement concentrés sur le paludisme, mais pour cette deuxième phase, nous avons (Université de Dakar) ajouté deux pathologies de maladies tropicales négligées : la bilharziose et la géo-helminthiase ", a expliqué le professeur Oumar Gaye.

Cette formation de quatre ans permettra de gagner des points dans le contrôle et la prévention des maladies comme le paludisme dont le poids est encore élevé dans certains pays africains.

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