Madagascar: Toliara - Des partisans de la réouverture de Base profitent de la tournée présidentielle

La tournée présidentielle est toujours une occasion pour la population d'exprimer leurs doléances et d'adresser leur quête d'une vie meilleure.

Une frange de la population tuléaroise a profité du passage du président de la République dans la capitale de la région Atsimo Andrefana pour demander, une fois de plus, la réouverture de Base Toliara.

Simple demande

Notables, associations de femmes, associations de pêcheurs, jeunes diplômés, élus... Ils étaient venus, en masse, banderoles à l'appui, pour demander au Chef de l'Etat de prendre les dispositions qui s'imposent pour la reprise des activités minières de Base Toliara. Jean Claude, un notable, fait partie de ces personnes qui ont témoigné sur la nécessité de rouvrir Base Toliara. " Avec cette reprise nous aurons la chance de travailler et de manger à notre faim " a-t-il témoigné, en ajoutant que " ce n'est pas une revendication mais juste une simple demande que nous adressons respectueusement au président de la République ". Une manière de dire que si Base Toliara reprend ses activités, leurs enfants provenant des communes de Maromiandra, Belalanda, Ankilimalinike et Tsianisiha pourront avoir des activités sources de revenus.

Association de pêcheurs

Pierre Limboraza, simple citoyen originaire de Toliara estime pour sa part qu'il est nécessaire de permettre aux grandes sociétés comme Base Toliara de travailler afin d'offrir de l'emploi à une population qui vit pour la part dans des conditions d'extrême pauvreté. Le chômage qui atteint une proportion inquiétante est par exemple à l'origine du boum des cyclo-pousses qui procurent à peine 5.000 ariary par jour. Des pêcheurs font également partie de ceux qui militent pour cette reprise des activités de Base Toliara. A l'instar de Raoelison Ralaivao, de la bourgade d'Akioviko qui souhaite tirer profit des activités de l'entreprise pour mettre fin aux délinquances qui gagnent de plus en plus les jeunes tuléarois. Lui et les membres de l'association Akio Viko estiment par ailleurs que les activités de la compagnie minière n'auront pas des impacts négatifs sur leur zone de pêche.

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