Alors que le monde politique a déjà les yeux fixés sur la prochaine élection présidentielle, la population a des préoccupations plus terre à terre.
Elle doit essayer de vivre ou de survivre dans les meilleures conditions possibles. La recherche de sa pitance quotidienne lui laisse peu de temps pour suivre les joutes oratoires des membres de classe politique qui parlent beaucoup, mais agissent peu. Les rassemblements organisés lors des tournées servent de chambre d'échos aux citoyens en plein désarroi, mais ceux qui reçoivent ces plaintes se contentent de manifester leur compréhension et blâment les dirigeants.
Faire de la politique pour le bien commun des Malgaches
Les Malgaches, qu'ils soient sur les hautes terres centrales ou dans les zones côtières de l'est, de l'ouest, du sud ou du nord, vivent très mal la situation de pauvreté où ils se trouvent. Les autorités qui représentent le pouvoir central agissent parfois pour ne pas dire fréquemment à contre-courant de ce qu'il faut faire. La politique, dans l'acception la plus malsaine, empêche ses exécutants de réaliser les oeuvres nécessaires pour le bien de leurs concitoyens. Le thème de la décentralisation qui revient immanquablement lors de chaque élection va, espérons-le, marquer les esprits et être considéré comme un des marqueurs de la prochaine campagne présidentielle. Le cyclone Freddy qui a ravagé le sud de la Grande île après deux passages successifs a laissé des villes et des villages à l'état de ruine.
Les autorités ont exprimé leurs sollicitudes aux sinistrés, mais n'ont pas mobilisé la communauté nationale pour leur venir en aide. La reconstruction, nous signale une de nos journalistes, est difficile. Les dégâts de Batsirai, le météore de l'année dernière, sont encore eux aussi là. C'est donc un gigantesque chantier qui doit être mis en place en attendant l'arrivée d'autres cyclones. Il est temps pour les hommes politiques responsables de se préoccuper sérieusement du bien commun des tous les Malgaches.