Afrique: Conservation de la biodiversité par la mise en place d'un observatoire - Les Etats Ouest Africains cherchent à disposer de statistiques

Les Etats ouest africains se réunissent à Dakar depuis hier, mardi 14 mars 2023, afin de valider la création d'un observatoire sur la biodiversité. L'objectif est de produire des données scientifiques fiables, afin d'aider à la prise de décisions.

Les Etats ouest-africains cherchent à se doter d'un observatoire pour la conservation de la biodiversité en Afrique de l'Ouest. Des experts venus de ces pays sont en conclave à Dakar depuis hier, mardi 14 mars jusqu'au vendredi 17 mars 2023. Selon le chargé des Aires marines protégées (Amp) à la Commission de l'Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), Cheikh Tidiane Kane, "l'observatoire consiste à doter la sous-région ouest africaine d'un un hub d'information pour permettre la collecte de données et produire des informations qui vont aider à la prise de décision dans le cadre de la gestion de la biodiversité et des aires protégées".

L'Afrique de l'Ouest n'en a pas jusqu'à présent. Le directeur technique du Centre de suivi écologique (Cse), Tahibou Ba, rappelle que le lancement de l'observatoire remonte au 27 novembre 2019. Alors qu'il est question de sa validation, le Cse, chargé de sa mise en oeuvre, s'engage à redoubler d'efforts afin de consolider les acquis et finaliser la mise en place. Les Etats ouest africains veulent mettre en place cet observatoire pour encourager l'utilisation des données scientifiques, en développant les capacités pour soutenir les politiques et processus de prise de décisions sur la conservation de la biodiversité. L'observatoire doit aussi contribuer à la mise en oeuvre de deux actions phares engagées par la Commission de l'Uemoa. Il s'agit du renforcement de la résilience des populations aux changements climatiques et la coopération transfrontalière.

Le chargé de programme Environnement, Biodiversité et Climat, section Coopération de l'Union européenne, Baptiste Bobillier, trouve pour sa part que les Aires marines protégées méritent une considération. Car, les Aires marines protégées sont des espèces fragiles et menacées. A la forte pression anthropique qu'elles subissent, dit-il, vient s'ajouter des facteurs tels que le changement climatique, l'érosion côtière et la désertification. Autant de menaces qui mettent en péril les moyens de subsistances de plusieurs centaines de millions de personnes.

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