Paris — La candidature du Maroc aux côtés de l'Espagne et du Portugal à l'organisation de la centième édition de la Coupe du monde de football-2030 constitue un "acte majeur" du Royaume, une puissance touristique qui dispose des infrastructures nécessaires et capitalise notamment sur le parcours exceptionnel des Lions de l'Atlas lors du dernier Mondial de Qatar, a souligné Charles Saint-Prot, directeur général de l'Observatoire d'études géopolitiques (OEG) de Paris.
Le Maroc espère ainsi accueillir l'un des événements les plus importants de la planète, a-t-il dit, dans une déclaration à la MAP.
En présentant cette candidature, SM le Roi Mohammed VI a posé un "acte majeur" dans la mesure où la formation de ce trinôme consiste à resserrer les liens entre les nations européennes et celles du Sud, a noté l'expert français, soulignant que cet acte rappelle que la Méditerranée n'est pas un mur mais un trait d'union.
"C'est pourquoi le trinôme Espagne-Maroc-Portugal est beaucoup plus fondé" (NDLR : que d'autres candidatures), a-t-il relevé, citant, à titre d'exemple, le fait que 14 kilomètres seulement séparent la rive européenne et le Maroc.
Le Maroc, l'Espagne et le Portugal constituent, a fait observer M. Saint-Prot, trois puissances touristiques, dotées des infrastructures nécessaires, et trois nations de football aux résultats étincelants.
SM le Roi Mohammed VI a annoncé, mardi à Kigali, la candidature conjointe du Maroc, avec l'Espagne et le Portugal, pour abriter la Coupe du Monde 2030, dans un message à l'occasion de la remise du Prix de l'Excellence de la CAF pour l'année 2022 (CAF President's Outstanding Achievement Award-2022).
Cette candidature commune, sans précédent dans l'histoire du football, sera celle de la jonction entre l'Afrique et l'Europe, entre le nord et le sud de la Méditerranée, et entre les mondes africain, arabe et euro-méditerranéen, a noté le Souverain dans ce message, dont lecture a été donnée par le ministre de l'Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa.
