" Vous allez sans doute voir des déguerpissements, des casses, mais on ne peut pas faire autrement. Il faut que dans la ville d'Abidjan, de l'ordre soit mis, pour que nous ayons une vie en adéquation avec l'évolution de notre pays ". Le ton est donné. Il y aura du mouvement les jours à venir dans le district d'Abidjan. C'est en tout cas ce que laisse présager ces propos tenus hier par le ministre de la Construction et de l'Urbanisme, Bruno Nabagné Koné sur le site du barrage écreteur de l'Indénié, à la croisée des communes de Cocody, Adjamé et Plateau.
Ce sont en fait trois ministres qui étaient présents sur ce site. Outre le ministre de la Construction, s'y trouvaient également Bouaké Fofana de l'Hydraulique, de l'Assainissement et de la Salubrité et Jean-Luc Assi, de l'Environnement et du Développement durable. Bien avant le carrefour de l'Indénié, les trois ministres ont visité le canal d'Anoumambo à Marcory où se trouve une équipe du ministère de l'Assainissement chargée de maitriser les odeurs qui se dégagent des lieux et de faire des travaux d'assainissement.
Cette visite, ont indiqué les ministres, est le point de départ de l'exécution d'un plan d'action visant à donner un cadre de vie meilleur aux populations. " Ce cadre de vie en ville impose une certaine règle. On ne s'installe pas n'importe où, n'importe comment. Les activités doivent être menées selon les zones qui sont prédéfinies. C'est tout cela que nous allons essayer de mettre en musique de façon à ce que l'environnement urbain à Abidjan soit plus en adéquation avec l'évolution que notre pays connait ", déclaré le ministre de la Construction, enfonçant ainsi une porte déjà ouverte par son collègue de l'Assainissement.
" Le ministre de la Construction va nous aider à libérer les emprises des ouvrages et même toutes les installations anarchiques. C'est tout cela qui, à long terme, va régler définitivement le problème des questions d'odeurs et d'assainissement ", a indiqué Bouaké Fofona. Et de souligner que le travail en synergie avec les autres ministres est véritablement important pour atteindre des objectifs durables. " Nos collaborateurs vont travailler ensemble. On a déjà un plan d'action à court, moyen et long terme. Il s'agit de le mettre en oeuvre. Les actions à court terme ont déjà commencé. Vous avez vu tout à l'heure à Anoumambo. Nous avons une équipe en place pour neutraliser les odeurs ", a-t-il indiqué.
Quant au ministre de l'Environnement, il ne dira pas autre chose. " Il y a un travail à faire. Il y a des occupations anarchiques qui font que le système de canalisation n'est pas effectif. Le ministre de la Construction qui est avec nous va nous aider. Il s'agit de dégager tous les bâtiments anarchiques pour régler définitivement le problème des déchets solides, des odeurs et nuisances olfactives ", a fait savoir Jean-Luc Assi. Il a également préconisé un travail en synergie pour avoir des résultats permettant un règlement définitif des problèmes d'assainissement, d'environnement et de constructions anarchiques.
