Ce jeudi 16 mars à Dakar, l'opposant sénégalais Ousmane Sonko doit comparaître pour diffamation contre un ministre. Un procès qui s'annonce comme un rendez-vous à risques et fait craindre des violences. De nombreuses écoles sont fermées ce jeudi matin.
Le convoi de Sonko est parti vers 9h00 (GMT) sous une forte escorte policière, mais sans la foule qu'il avait convoquée.
Le quartier de son domicile a été quadrillé par les forces de sécurité dès le début de la matinée. Des engins blindés, gendarmes mobiles et barrages filtrants ont été disposés autour de sa résidence.
Le dispositif sécuritaire a également été renforcé près du tribunal où policiers anti-émeutes et gendarmes ont été déployés.
Ousmane Sonko est opposé au ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang, un responsable du parti présidentiel, qui le poursuit pour " diffamation, injures et faux ". Le ministre reproche à l'opposant d'avoir déclaré qu'il avait été épinglé par un rapport de l'Inspection générale d'Etat pour sa gestion d'un fonds d'un programme agricole pour l'emploi des jeunes.
En mars 2021, la mise en cause de M. Sonko dans une autre affaire de viols présumés avait contribué à déclencher des émeutes qui avaient fait au moins une douzaine de morts. Ces deux procédures pourraient empêcher sa candidature à la présidentielle de 2024, les textes prévoyant une radiation des listes électorales, et donc une inéligibilité, dans certains cas de condamnation.