Angola: Un médecin défend le dialogue dans les familles pour atténuer les effets du VIH/SIDA

Dondo (Angola) — Le médecin généraliste, Edgar Sete, a défendu l'augmentation du dialogue entre les parents et les enfants sur l'éducation sexuelle, pour réduire le taux d'infections par le VIH/SIDA.

Il a indiqué que les statistiques concernant la maladie sont préoccupantes, impliquant principalement des adolescents et des jeunes en âge de procréer.

En 2022, la province de Cuanza Norte a enregistré 640 cas positifs de la maladie, sur 29 000 tests effectués et en 2021, 1 045 cas positifs, sur 34 000 personnes testées. Malgré la baisse du taux d'infections, les autorités sanitaires jugent les statistiques préoccupantes.

Les données du Programme provincial de lutte contre le sida indiquent l'enregistrement de 40 décès dus au VIH-sida (18 de moins par rapport à l'année précédente), alors que 425 patients suivaient un traitement aux antirétroviraux.

Avec 74 cas positifs, dans un univers de 12 423 individus testés, la tranche d'âge de 25 à 49 ans est la plus touchée par la maladie dans la province, suivie des femmes enceintes avec 51 cas, sur 6 495 tests effectués l'an dernier.

Les données pointent également l'enregistrement, au cours du mois de janvier 2023, de 15 cas positifs au VIH-sida, résultant de 1 693 tests effectués, mais sans aucun cas de décès.

Le médecin a fait savoir que nombre des personnes visées sont des victimes de séduction, qui se laissent tromper en échange de biens matériels ou financiers, en raison de la faible capacité économique de leurs parents.

Face à cette situation, a-t-il dit, de nombreux parents restent silencieux, en raison du tabou d'aborder le sujet avec leurs enfants.

Edgar Sete donnait une conférence sur "VIH/SIDA - Causes et Conséquences", adressée aux étudiants du Lycée Cacesse-1, dans la ville de Dondo, siège de la municipalité de Cambambe.

Du fait de l'absence de dialogue, a-t-il soutenu, les enfants deviennent de plus en plus immédiatistes, au point de ne pas prévoir les risques résultant de relations passionnelles avec des inconnus ou des personnes malveillantes, qui favorisent la transmission intentionnelle.

"Il est important que les enfants prennent très tôt contact avec ces informations, car beaucoup de victimes sont innocentes, car les parents sont constamment silencieux", a-t-il renforcé.

Il a regretté que les actions malveillantes soient majoritairement commises par des individus au statut social privilégié, qui, sous couvert de pouvoirs, ne sont pas toujours atteints par la justice.

Il a suggéré aux instances judiciaires l'amélioration des mécanismes de coercition des contrevenants, à travers la célérité de la procédure et l'élévation de la peine.

L'activité marque l'ouverture des Journées de la jeunesse d'avril, promues par la JMPLA, qui visent à célébrer l'anniversaire de son patron, José Mendes de Carvalho (Hoji-ya-Henda).

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