La Mission conjointe d'observation électorale CENCO-ECC (MOE CENCO-ECC) a publié, hier mercredi 15 mars, son rapport intermédiaire sur le déroulement de l'opération d'identification et d'enrôlement des électeurs dans la première aire opérationnelle. Cependant, cette opération d'identification et d'enrôlement des électeurs n'a pas eu lieu dans le territoire de Kwamouth au Maï-Ndombe et certains CI de Bagata dans la province du Kwilu, de Maluku à Kinshasa, de Bolobo, de Mushie et de Kutu au Maï-Ndombe ainsi que dans certains CI de la province de l'Equateur.
Face au non-financement de la CENI, la MOE CENCO-ECC appelle le gouvernement à décaisser régulièrement les fonds destinés aux opérations électorales conformément au plan de décaissement convenu avec la CENI afin d'éviter de compromettre la mise en oeuvre du calendrier électoral et occasionner ainsi le report des élections dont, auquel cas, seul le gouvernement en portera toute la responsabilité.
Elle a, par ailleurs, recommandé aux Cours et Tribunaux de la RDC d'organiser des procès publics afin d'éclairer l'opinion sur le dossier relatif à la circulation "des matériels électoraux sensibles" de la CENI entre les mains des personnes n'ayant aucune qualité.
Pour cette mission, ces instances judiciaires du pays doivent " sanctionner tous les délinquants à tous les niveaux qui s'y retrouveront impliqués " dans ce dossier.
Pour la MOE CENCO - ECC, la Centrale électorale doit, pour une meilleure traçabilité, organiser en toute urgence à tous les niveaux les inventaires du matériel électoral commis à l'opération d'identification et d'enrôlement des électeurs.
A en croire le révérend Éric Nsenga, membre de cette mission d'observation, la CENI doit prendre à bras-le-corps toutes ces recommandations pour la tenue, selon lui, des élections libres, transparentes et apaisées en décembre 2023.
Ces observateurs électoraux ont noté plusieurs cas d'interruption de l'opération d'identification et d'enrôlement des électeurs, dû principalement au dysfonctionnement des kits d'enrôlement des électeurs, à la rupture de stock des imprimés, et au déficit des sources d'énergie.