Saint-Louis — Le conservateur du Parc national de la Langue de Barbarie (PNLB), le capitaine Nicolas Benty Gomis, s'est dit satisfait des résultats obtenus dans le cadre de la lutte contre l'avancée de la mer au niveau de cette Aire marine protégée (AMP) grâce à l'utilisation de solutions douces basées sur le reboisement de plantes typhas pour fixer les dunes de sable.

"Pour fixer les dunes, nous avons opté pour les solutions douces avec le reboisement de typhas", a-t-il a dit M. Gomis.

Il s'entretenait avec des journalistes à l'occasion d'une visite des installations de l'AMP de Saint-Louis par le comité de gestion de l'AMP de Gorée.

Le capitaine a souligné que l'avancée de la mer était à un niveau où "à chaque fois qu'il y avait une forte houle, l'eau de mer traversait pour rejoindre le fleuve.

Pour arrêter ce phénomène, a-t-il indiqué, "il fallait l'appui du Programme de gestion du littoral africain (WACA en anglais) et cette méthode des solutions douces".

Selon lui, ces solutions "ont permis de piéger le sable, de fixer les dunes ralentissant ainsi l'avancée de la mer et de régénérer l'écosystème".

Le conservateur a beaucoup loué l'action du programme WACA qui, a-t-il souligné, a facilité son travail en dotant ses agents de moyens pour faire correctement leur travail.

"Avec les drones et autres appareils, nous gagnons beaucoup en temps et parfois le travail de plusieurs jours est réalisé en quelques heures", dit le capitaine Gomis.

Le président du comité de gestion de l'Aire marine protégée de Saint-Louis, Moulaye Mbaye, a soutenu que grâce à ce programme, 30 ha de filaos ont été reboisés et 30 ha de mangroves restaurés, permettant ainsi aux populations dont les activités essentiellement tournées vers la pêche de se reconvertir dans le maraichage et mener des activités génératrices de revenus".

Abdou Wahab Sow, président du comité de gestion de l'AMP de Gorée, s'est dit séduit par l'expérience vécue à Saint-Louis où sa délégation a visité également les travaux d'enrochement réalisés à Guet-Ndar.

M. Sow a également apprécié la gestion collégiale instaurée au niveau de l'AMP de Saint-Louis avec l'implication des populations qui travaillent en synergie avec les agents du parc.

Le Parc national de la Langue de Barbarie (PNLB) est confronté à une érosion côtière accentuée par l'avancée de la mer depuis l'ouverture de la brèche ou canal de délestage dans cette zone.