Le G5 Sahel créé en février 2014 pour lutter contre les groupes terroristes dans la zone sahélienne et qui regroupait la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad répartis sur 5 097 338 km², est quasiment sans résultats tangibles selon des observateurs de la situation sécuritaire depuis le retrait du Mali et du Burkina Faso.
Mais c'est le Président Mohamed Bazoum du Niger qui a porté le 14 mars 2023, le coup de grâce à l'organisation au cours de la conférence de presse qu'il a co-animée avec son homologue Patrice Talon en marge d'une visite officielle au Bénin.
Il a déclaré que le G5 Sahel " n'a pas été à la hauteur des attentes suscitées...par la surmédiatisation " dont l'initiative a fait l'objet. Le Président Mohamed Bazoum a donc invité les dirigeants de l'Initiative d'Accra de tirer les leçons de cet échec.
Sur les réseaux sociaux, bon nombre de commentateurs estiment que le Chef de l'État nigérien donne raison aux autorités burkinabè et maliennes pour avoir quitté l'organisation et cessé la coopération militaire avec la France. D'aucuns soupçonnent Mohamed Bazoum de faire son Mea Culpa pour n'avoir pas soutenu ces pays dans leur démarche.
La coopération militaire entre Paris et Niamey est donc scrutée de près, puisque des observateurs de la conjoncture dans le sahel pensent que les relations entre les deux pays pourraient connaître des difficultés si la pression des terroristes se fait forte sur l'armée nigérienne.
Surtout que les groupes armés qui sévissent dans la zone ont récemment fait parler d'eux dans l'ouest du pays, précisément dans la région de Tillabéri dite des " trois frontières " - à la frontière avec le Mali où au moins dix soldats ont été tués le 10 février 2023 lors d'une embuscade.
Le ministère nigérien de la Défense s'en était fait écho le 11 février 2023.