Au Soudan du Sud, deux journalistes sont toujours détenus dans l'affaire de la vidéo du président Salva Kiir, devenue virale, sur laquelle une tâche sombre semble se répandre sur sa jambe gauche suggérant qu'il aurait été en train de s'uriner dessus pendant une cérémonie officielle. L'affaire a fait grand bruit.
Sept journalistes de la télévision publique South Sudan Broadcasting Corporation (SSBC) ont été interpellés en janvier, accusé d'avoir fait fuiter l'enregistrement. Cinq ont depuis été libérés, dont deux en début de semaines. Mais il en reste deux derrière les barreaux. Patrick Oyet, président de l'Union des journalistes du Soudan du Sud exige leur libération, conformément à ce que prévoit la loi.
" Nous demandons au gouvernement de les libérer ou bien, s'ils doivent répondre de leurs actes, de les traduire en justice. Car ils sont détenus depuis trop longtemps. L'un d'entre eux est en prison depuis plus de deux mois, l'autre depuis plus d'un mois. Et ils n'ont été formellement accusés d'aucun délit. Ils sont seulement soupçonnés d'avoir fait fuiter la vidéo du président. Les autorités nous disent qu'elles des soupçons et qu'elles ont besoin de temps pour les interroger. Mais ça ne va pas, car la loi prévoit que l'on ne peut pas détenir quelqu'un plus de 24h, et que passé ce délai, il faut le déférer devant une cour. Ce qui se passe est donc une violation de la loi. Ça ne peut pas continuer ainsi. Ils doivent être libérés. "