Les avocats de l'ex-président de l'Assemblée nationale Alassane Bala Sakandé crient à la cabale juridico-politique contre leur client. Dans un rapport d'audit, l'autorité supérieure de contrôle d'État et de lutte contre la corruption dénonce des irrégularités dans la gestion financière de l'Assemblée nationale, de la présidence et du Premier ministère durant le mandat de Roch Marc Christian Kaboré.
Dans son rapport d'audit, Philippe Néri Nion, le contrôleur général, relève plusieurs irrégularités. On peut retenir entre autres, des surfacturations, le non-paiement des pénalités de retard, des missions fictives, la prise en charge des personnes absentes aux missions, des paiements injustifiés, les sorties irrégulières de carburant, les passations illégales de marchés publics, l'octroi irrégulier d'avantages à certaines personnes, le recours abusif à la procédure d'entente directe.
Selon contrôleur général, l'incidence financière de ces irrégularités au niveau de la présidence, l'Assemblée nationale et la primature se chiffre à plus 16 milliards de francs CFA, dont 13 milliards au niveau de la seule Assemblée nationale. Un rapport que rejettent les avocats de l'ex-président du parlement burkinabè. Pour eux, il s'agit simplement de " nuire " à leur client. Les avocats accusent l'ancien président Paul Henri Damiba, qui avait ordonné cet audit, de vouloir, par cette affaire, " liquider " leur client qui semblait " représenter une menace " pour son pouvoir.
Selon maitre Me Willy Dieudonné, les pièces justificatives des dépenses effectuées existent " bel et bien " et une somme de 12 milliards de francs CFA est déposée dans une banque pour la construction d'un siège de l'Assemblée nationale.