Ses scènes de violence ont eu lieu hier, jeudi 16 mars, dans la matinée à Diacounda et Diaroumé dans et le département de Bounkiling et à Oulampane dans le Bignona. Les manifestants ont brûlé des pneus et des troncs d'arbre sur la route en représailles, dit-on, à la convocation de leur leader au tribunal de Dakar. Les manifestants, sous le coup de la colère, soutiennent que " l'injustice et le recul démocratique en cours au Sénégal ont atteint un niveau de non-retour et que seule la lutte pourrait sauver notre pays ".
En représailles à la convocation, ce jeudi, du leader du PASTEF les patriotes Ousmane Sonko au tribunal de Dakar, les populations des villages de Diacounda et de Oulampane ont spontanément envahi la route nationale N°4 qui relie Bounkiling à Bignona. Les établissements scolaires sont délogés, le commerce partiellement fermé et le blocus imposé sur l'axe jusqu'en milieu de la journée.
L'un des manifestants qui a préféré garder l'anonymat a expliqué les raisons de cette option en ces termes : " nous avons opté manifester notre colère dans la rue car notre leader Ousmane Sonko fait l'objet d'un acharnement de la part du président Macky Sall. Lui barrer la route et le mettre en résidence surveillée à son domicile sont des actes antidémocratiques à dénoncer ".
Et de poursuivre : " nous allons nous battre au prix de notre vie pour faire régner la justice dans ce pays. En 2011, le peuple s'est battu pour Macky Sall et une décennie après, voilà que c'est lui qui passe outre les règles du jeu ", déplore notre interlocuteur anonyme de Diacounda. Les gendarmes en poste à la brigade mixte de Bounkiling sont intervenus par des jets de grenades lacrymogènes. Mais la foule qui grossissait toujours, a calciné des pneus et des troncs d'arbre paralysant de fait le trafic sur cet axe depuis les premières heures de la matinée.
Sur un tout autre front, quelques poignées de jeunes de la commune de Diaroumé ont aussi exprimé leur colère dans la rue en brûlant des pneus à l'entrée sud de la ville. L'intervention du sous-préfet de la localité a permis de les dissuader. Pour l'heure, le calme est précaire dans certains foyers notamment dans cette partie du Fogny qui prétend se battre contre l'injustice et le recul démocratique au Sénégal.