L'organisation Carrefour international a mis en place une plateforme d'alerte et de collecte de données sur les violences basées sur le genre (VBG) regroupant vingt-cinq acteurs des organisations de la société civile.
Cette plateforme est dénommée "Amélioration de l'accès aux données probantes sur les violences basées sur le genre".
"C'est une plateforme qui vise à avoir des données désagrégées sur les questions de violences dans toute la région avec un ancrage institutionnel dans chaque département", a expliqué la coordonnatrice du projet Slaight, Fatou Dior Dieng.
Elle s'exprimait à la clôture d'une formation de deux jours des organisations de la société civile dans le cadre de la mise en place de la plateforme d'alerte et de collecte de données sur les VBG de Salémata.
Selon Fatou Dior Dieng, les acteurs sont bien outillés en tablettes pour alimenter la plateforme, afin de traiter spécifiquement les données sur les violences physiques, sexuelles, psychologiques, la traite des enfants, le trafic humain et l'exploitation sexuelle.
La responsable du bureau genre de l'inspection de l'éducation et de la formation (IEF) de Salémata, Coumcoum Elisabeth Bindia, a remercié Carrefour international pour la mise en place de la plateforme qui va les aider à renseigner "les données sur les violences basées sur le genre".
L'adjoint au préfet du département de Salémata Issa Fatta Tandian, qui a présidé la cérémonie de mise en place de ce mécanisme, a demandé aux acteurs de la société civile de bien vulgariser la plateforme et de faire "la dénonciation sans risque".
Issa Fatta Tandian a pris l'engagement de "fédérer toutes les forces avec l'ensemble des organisations pour dénoncer les violences basées sur le genre à travers la plateforme".
La région de Kédougou a été choisie pour la phase test du projet "Slaight" de Carrefour international.