Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a annoncé jeudi la nomination du général bangladais Fakhrul Ahsan en tant que commandant de la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO).
M. Ahsan succède ainsi au général pakistanais Zia Ur Rehman qui achèvera sa mission à fin mars 2023, selon un communiqué de presse publié par le bureau du secrétaire général.
M. Ahsan a plus de 34 ans d'expériences en matière de leadership militaire au sein de l'armée bangladaise. Il a précédemment servi dans deux missions de maintien de la paix, en Somalie et en République démocratique du Congo respectivement.
Le Sahara occidental est aujourd'hui un territoire non autonome selon l'ONU, revendiqué par le Royaume du Maroc (qui en contrôle environ 80 %) et la République arabe sahraouie démocratique, RASD (qui en contrôle environ 20 % soutenue par l'Algérie) ; son statut définitif reste en suspens depuis le cessez-le-feu de 1991.
Rabat considère le territoire comme une partie historiquement inséparable de son pays.
L'Onu ne reconnaît ni la RASD, ni la souveraineté du Maroc sur le Sahara.
Cependant, pour l'Union africaine (UA), la RASD est un État africain et est membre à part entière de cette organisation depuis 1982, même si les deux tiers des États membres de l'UA ne reconnaissent pas cette entité.
Depuis 2004, le Conseil de sécurité appelle régulièrement "les parties et les États de la région à continuer de coopérer pleinement avec l'ONU pour mettre fin à l'impasse actuelle et progresser vers une solution politique".
En réponse à cet appel de la communauté internationale, le Maroc s'est inscrit dans une dynamique positive en s'engageant à soumettre une initiative pour la négociation d'un statut d'autonomie de la région du Sahara, dans le cadre de la souveraineté du Royaume et de son unité nationale.
Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'édification d'une société démocratique et moderne, fondée sur l'État de droit, les libertés individuelles et collectives et le développement économique et social.
Le projet marocain d'autonomie s'inspire des propositions de l'ONU et des dispositions constitutionnelles en vigueur dans les États géographiquement et culturellement proches du Maroc, et s'appuie sur des normes et standards internationalement reconnus.
Il est soutenu par les Etats-Unis, l'Espagne et de nombreux pays africains parmi lesquels le Togo.