Cote d'Ivoire: Gestion des finances publiques-Moussa Sanogo (ministre du Budget et du Portefeuille de l'Etat) - ' Les caisses de l'Etat se portent bien '

La dépense publique en Côte d'Ivoire est gérée de façon efficiente au point où les caisses de l'Etat se portent bien. Le ministre du Budget et du Portefeuille de l'Etat, Moussa Sanogo l'a affirmé le mardi 14 mars au cours de l'émission " RTI reçoit " dont il était l'invité, et qui portait sur le thème " le budget de l'Etat au service du citoyen. "

Répondant aux questions des journalistes, le ministre Moussa Sanogo a justifié cette embellie par la transformation physique du pays qui se traduit par la construction des infrastructures dans tous les domaines. " Ces choses n'arrivent pas par hasard. C'est parce que vous avez une qualité de politique économique que vous arrivez à réaliser toutes ces choses. Si j'en juge par l'ensemble de nos indicateurs macroéconomiques, on a une croissance qui est bonne. On a un déficit budgétaire beaucoup plus bas que nos voisins, on a un taux d'inflation de 5%, mais il faut savoir que dans les pays d'à côté, on a une inflation qui atteint quelque fois 30% ", a indiqué Moussa Sanogo.

En outre, il a assuré que le pays a un cadre macroéconomique solide avec un budget qui s'est multiplié par 3 en une dizaine d'années, en passant de 3189 milliards FCFA en 2012 à 11.694 milliards FCFA en 2023. Par ailleurs, le ministre a souligné que la Côte d'Ivoire a un risque de surendettement jugé modéré, à un taux de 55%. Et c'est à juste titre qu'il a indiqué que la récente mission du Fonds monétaire international (FMI) en Côte d'Ivoire a salué la bonne tenue des finances publiques. " C'est parce qu'on a un cadre macro-économique qui reste solide. Elle a également relevé la qualité de la gestion des finances publiqueset souhaité que certaines dispositions soient prises par rapport à la multiplication des aléas au niveau de l'économie internationale et de l'économie sous-régionale, et que nous ayons les moyens de faire face aux différents défis qui se profilent à l'horizon ", a-t-il révélé.

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Concernant la redistribution des richesses, le ministre Moussa Sanogo a assuré que l'Etat veille à la création de richesse, à travers les investissements publics importants au niveau de l'énergie, des infrastructures de transport, des routes, etc. A cet effet, il a souligné que le volume des investissements publics a été multiplié par trois, preuve que l'Etat se soucie de préserver la qualité de l'outil économique. " L'Etat a décidé de mettre un accent particulier sur les infrastructures parce que cela permet de renforcer la compétitivité de notre économie et aux activités privées de s'exercer dans de meilleures conditions. On a également mis l'accent sur les questions de santé. On a des préoccupations liées à la sécurité régionale, donc on a des investissements importants pour faire en sorte que les forces de l'ordre soient à niveau. Et aussi les questions d'énergie, de l'hydraulique, de l'éducation, etc. ", a-t-il expliqué.

Dans le cadre de la mobilisation des recettes fiscales, Moussa Sanogo s'est félicité de la mise en place de la digitalisation qui permet d'avoir une idée de la situation de chaque contribuable et d'agir en conséquence. Aussi plusieurs réformes ont été engagées pour élargir l'assiette fiscale, dématérialiser et simplifier les procédures tant au niveau de la douane, des impôts, du budget, des marchés publics que du contrôle financier, pour obtenir plus de transparence et d'efficacité.

Le ministre en a profité pour attirer l'attention des opérateurs économiques sur le risque que représentent pour eux les dépenses non couvertes, c'est-à-dire non prévues au budget de l'Etat. Il a exhorté les opérateurs à utiliser les outils numériques mis à leur disposition pour éviter ce genre de situation, notamment avec la Cellule d'information des opérateurs économiques (CELIOPE) qui affichent tous les marchés pris en charge par le budget, et le e-fournisseur à l'usager de savoir à quel niveau se trouve son dossier. Se prononçant sur la mise en oeuvre de la gestion en mode budget-programmes, le ministre a indiqué que d'un taux d'exécution des objectifs fixés à fin 2020 de 74%, ce taux est passé à 90% pour l'année 2022.

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